Santé : L’OMS redoute une propagation mondiale de la variole du singe

Quelques mois après avoir levé l’urgence sanitaire concernant la mpox (variole du singe), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) exprime son inquiétude face à la recrudescence de cette maladie en République démocratique du Congo (RDC).  Alors que la Covid-19 n’est plus considérée par l’OMS comme une urgence de santé publique de portée internationale, l’organisation onusienne redoute une propagation mondiale après le décès de 581 personnes sur les 12 569 cas détectés en RDC, un taux jugé élevé.

Selon un rapport de l’OMS, l’épidémie touche actuellement 21 des 26 provinces du Congo, avec un pic enregistré récemment dans les provinces de l’Équateur, de Sankuru, de Maï-Ndombe, ainsi que dans la capitale Kinshasa. Cette flambée est attribuée au manque d’infrastructures sanitaires, conjugué à des limitations financières, estime l’équipe de riposte.

Face à cette inquiétude de l’OMS, nous avons sollicité le ministère de la Santé pour obtenir des détails sur les mesures prévues pour contrer cette épidémie à Maurice. Nous attendons une réponse des autorités. Cependant, devant les dispositions mises en place l’année dernière, le ministère de la Santé s’est montré proactif dans la lutte contre les risques associés aux maladies infectieuses telles que la variole du singe. Le Central Health Laboratory avait reçu des réactifs pour effectuer des tests PCR permettant de détecter la mpox. Un protocole de lutte à l’aéroport et au port avait également été élaboré. Le ministère de la Santé avait par ailleurs acquis les vaccins nécessaires.

Le protocole prévoyait également que l’équipe de la Rapid Response Team (RRT) prenne en charge les cas suspects dans les hôtels. De plus, si un médecin d’un établissement hôtelier soupçonne un passager d’être atteint du virus de la mpox, il doit immédiatement alerter l’équipe de santé publique régionale. Une équipe de la RRT doit alors être dépêchée pour prendre en charge le cas suspect et décider ensuite s’il est nécessaire de réaliser un test PCR. Si le passager ne présente aucun symptôme, il doit s’isoler dans sa chambre d’hôtel en attendant les résultats du PCR. Toutefois, si le test est négatif, la personne peut profiter de son séjour. Dans le cas contraire, elle doit s’isoler pendant 21 jours dans sa chambre d’hôtel.