Les syndicats sont prêts à en découdre. La Federation of Civil Service and Other Union (FCSOU), la State Employees Federation (SEF) et la Federation of Public Sector and Other Unions (FPSOU) ont réuni la presse ce lundi 4 avril pour commenter avec plus de détails le dernier rapport du Pay Research Bureau (PRB) sur la révision salariale et les conditions de travail dans la fonction publique et les organismes parapublics.
Naraindranath Gopee, Radakrishna Sadien et Rashid Imrith ont tour à tour relevé les points litigieux. Ils déplorent que le rapport n’ait pas pris en considération leurs recommandations qui étaient, selon eux, importantes pour les instances syndicales qu’ils représentent.
Naraindranath Gopee déplore que le rapport du PRB ait été rédigé dans un langage qui laisse de la place à différentes interprétations, comme cela avait déjà été le cas pour le rapport 2013. Avec pour conséquences que des mesures n’ont pu être mises en pratique, alors que des exercices de promotion et de recrutement n'ont pu être effectués.
Radakrishna Sadien a, lui, relevé que l'écart entre les hauts et les bas salaires s'est agrandi, malgré ce qu'avait annoncé le ministre de tutelle. Il estime aussi que le rapport ne contient aucune nouveauté. « C’est inacceptable qu’après trois ans de travaux, le PRB ai rendu un tel rapport. » Il a annoncé que les différentes fédérations vont se réunir dans le courant de la semaine pour décider de la marche à suivre.
Quant à Rashid Imrith, il s’est attaché à démontrer que le ratio de 1:7 avancé pour représenter la différence de salaire entre un Secrétaire permanent et un laboureur ne tient pas la route. Il a expliqué qu'en faisant le calcul, c’est à un ratio de 1:16 que l'on arrive car l’un va toucher Rs 122 000 et l’autre Rs 7 800. Il a aussi soutenu que ce rapport du PRB va mettre en péril la classe moyenne en appauvrissant une catégorie d'employés. Une situation qu’il a qualifiée de « grave ».
Selon les syndicalistes, le gouvernement doit être au courant du vent de mécontentement qui souffle actuellement parmi les employés de la fonction publique. Ils affirment que la situation est explosive et des mesures correctives doivent être prises à cet effet. Ils ont annoncé que si rien n’est fait d’ici la période de trois mois pendant laquelle il est possible de faire des récriminations, d’autres actions seront envisagées.
Journée décisive pour les syndicats de la santé
Le mardi 5 avril sera sans doute une journée décisive pour plusieurs syndicats du secteur de la santé. De nombreuses rencontres sont à l’agenda pour décider de la marche à suivre à la suite du rapport du PRB.
Selon Ram Nowzadick de la Nursing Association, il y a une grande frustration actuellement parmi les différents membres du secteur, tous grades confondus. Il rappelle que le rapport du PRB ne définit pas uniquement la hausse salariale dans la fonction publique mais aussi les conditions de travail pour les prochaines années.
Il note ainsi que certaines conditions contenues dans le dernier rapport sont moins favorables que celles qui étaient dans le précédent document. Il relève aussi que l’increment de Rs 225 dans certains secteurs est descendu à Rs 205. « C’est du jamais vu ! » Une rencontre des délégués est prévue ce mardi.
Du côté de la Ministry of Health Transport Workers Union, la déception est grande également. « Toutes nos requêtes, comme la risk allowance et la night allowance, ont été rejetées », soutient Krishnadev Boodia. L’exécutif de ce syndicat va se réunir ce mardi.
Les médecins ne sont pas en reste. Selon le président de la Medical & Health Officers Association, ils attendent d’avoir des réponses à leurs questions avant de décider de la marche à suivre.
Ameerjeet Seetohul de la Ministry of Health Employees Union dit, pour sa part, suivre la situation de prêt. Ce syndicat va agir en concertation avec les autres instances syndicales.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !