C’est la déception dans le camp syndical après l’annonce du montant de la compensation salariale. Le ministre des Finances Pravind Jugnauth a annoncé lundi soir 5 décembre qu’une compensation salariale de Rs 200 sera accordée à partir de janvier 2017 aux salariés de la fonction publique et du secteur privé qui touchent jusqu’à Rs 15 000 par mois. Ceux dont le salaire est entre Rs 15 001 et Rs 50 000 obtiendront une compensation de Rs 125. Tandis que ceux touchant plus de Rs 50 000 n’obtiendront pas de compensation salariale.
Publicité
Pour le président de la Fédération des syndicats du secteur public, Rashid Imrith, «vu la hausse du coût de la vie, le taux de compensation aurait dû se situer entre Rs 325 et Rs 350». Il affirme que chaque employé subira un manque à gagner de Rs 125.
De son côté, le président de la National Trade Union Confederation (NTUC), Narendranath Gopee, invite le ministre des Finances Pravind Jugnauth «à descendre sur le terrain pour annoncer aux employés qu’ils auront Rs 200 comme compensation pour voir leurs réactions».
Reeaz Chuttoo, secrétaire de la Confédération des Travailleurs du secteur privé, s'interroge : «Si aujourd’hui, le patronat est réticent à payer Rs 200, qu’est-ce qui va se passer au niveau du National Minimum Wage Consultative Council, qui déterminera le salaire minimal et qui entrera en fonction en janvier ?»
Du côté du patronat, Raj Makoond, Chief Executive Officer de Business Mauritius, affirme que «les employeurs ne sont pas contre le paiement d’une rémunération appropriée aux salariés. C’est ça l’objectif des entreprises». Il a de nouveau lancé un appel pour une refonte du mécanisme qui détermine le taux de compensation salariale, qu’il juge dépassé.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !