Port-Louis: le Grenier change de vocation

Le Grenier et ses alentours pourraient être transformés en site commercial, tourné vers le tourisme. Un projet en ce sens a été présenté par un consortium étranger. Le Grenier et ses alentours changeront bientôt de visage. Un consortium, composé d’hommes d’affaires sud-africains, chinois et des Émirats arabes unis, a jeté son dévolu sur ce quartier. Il compte injecter plusieurs centaines de millions de roupies pour transformer l’endroit en un site principalement tourné vers le tourisme, tout en gardant son cachet historique. Des pourparlers sont en cours entre autorités et représentants de ce consortium. « Tout sera fait dans le respect des conditions imposées par l’Aapravasi Ghat Trust Fund Board. Le site où auront lieu les travaux se situant dans la zone tampon de l’Aapravasi Ghat qui est classé patrimoine mondial de l’Unesco », explique Oumar Kholeegan, lord-maire. Il ressort que le consortium souhaite également prendre en main l’ancien hôpital militaire, un des plus vieux bâtiments de la capitale. Celui-ci se situe juste à côté de l’Aapravasi Ghat. Pas plus tard que lundi, Xavier-Luc Duval, Premier ministre adjoint, a déclaré que le gouvernement comptait transformer le bâtiment en musée dédié à l’esclavage. L’un n’exclut cependant pas l’autre. De nombreux paramètres devront ainsi être pris en compte par les promoteurs, s’ils obtiennent le feu vert des autorités. Non seulement le Grenier se situe dans la « buffer zone » de l’Aapravasi Ghat, mais le bâtiment, construit entre 1926 et 1929, est inscrit sur la liste du patrimoine national sur décision du Conseil des ministres, en juin 2005. En tout cas, la State Land Property Development Corporation a inclus le projet de développement de ce consortium étranger dans ses plans pour la transformation de Port-Louis en « Smart City », dont les travaux vont démarrer en juin. Ce n’est toutefois pas la première fois que le Grenier se trouve dans le viseur d’investisseurs étrangers.