Le ministère l’Économie océanique, des Ressources marines et de la Pêche annonce une enquête sur les risques écologiques des opérations de nettoyage de la coque des bateaux dans le port. Cette étude prendra fin en juin 2019.
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Protéger l’écosystème. C’est l’initiative de Prem Koonjoo, ministre de l’Économie océanique, des Ressources marines et de la Pêche, qui a annoncé cette enquête à un atelier de travail sur la Convention internationale sur le contrôle des systèmes antisalissure nuisibles sur les navires. Elle coûtera environ Rs 15 millions.
Cet atelier a été organisé, le mercredi 14 septembre, conjointement avec le ministère de l’Économie océanique, des Ressources marines et de la Pêche et l’Organisation maritime internationale (OMI). Le ministre Prem Koonjoo a rappelé l’existence de défis, malgré l’application des conventions internationales par les autorités.
Le système antisalissure, a souligné Prem Koonjoo, est essentiel pour le bon fonctionnement des navires. Il réduit la consommation de carburant et l’émission de gaz nocifs. « Des études scientifiques ont établi que certains produits utilisés pour le système, en général, sont composés d’’organotin compounds’. Il a été trouvé que certains composants polluent l’eau, tuent la vie marine ou nuisent à l’environnement. Il est essentiel que nous abordions les impacts nocifs des systèmes antisalissure. »
Évoquant l’intensification du trafic maritime dans l’océan Indien, Prem Koonjoo a indiqué que Maurice est en passe de devenir une plaque tournante dans le secteur maritime. Le ministre a précisé que le pays devait être bien préparé pour éviter tous les risques et prendre des mesures concrètes, afin de prévenir les catastrophes écologiques majeures.
En conformité avec les exigences de la convention AFS
Bien que le pays ne fasse pas partie des signataires de la convention ‘Anti-Fouling Systems’ (AFS), des mesures ont déjà été prises pour assurer la conformité avec les exigences de la convention AFS. Les différentes mesures sont :
Tous les navires enregistrés sous le pavillon Maurice sont entièrement conformes aux exigences, y compris les bateaux de pêche de 500 GT ou plus.
Le Marine Pollution Bill sera bientôt introduit.
Étant membre de l’Indian Ocean Memorandum of Understanding on Port State Control, Maurice vérifie que les navires sont conformes à la convention AFS.
Un navire, qui ne se conforme pas à la convention, peut être détenu ou son certificat d’AFS peut être retiré jusqu’à ce que les lacunes soient corrigées.
Tous les navires internationaux en cale sèche à Maurice doivent se soumettre aux exigences de la convention AFS.
À La Flora : bras de fer Ramsurrun/Innodis
Ashvin Ramsurrun, qui a un lopin de 200 perches, soutient que l’abattoir d’Innodis à La Flora déverse de l’eau usée sur son terrain. Ce que dément la compagnie Innodis par la voix de Reynolds Moothoo, son directeur général d’Innodis Poultry Ltd.
« C’est un terrain agricole que je possède. Par le passé, je cultivais divers légumes, comme des laitues, giraumons, chouchous et piments », fait ressortir Ashvin Ramsurrun. En raison de cet énorme pollution maintenant, il est impossible de cultiver quoi que ce soit, déplore-t-il. « Depuis trois ans, après que j’ai découvert la source de cette pollution, j’ai essayé à maintes reprises à négocier avec Innodis pour une solution civilisée à mon problème. Je souffre de préjudices évalués à Rs 300 000 tous les trois mois. Les deux arpents de terre sont en train de se transformer en marécage et ne peuvent produire aucun légume. Les arbres à proximité et la canne à sucre sont en train de mourir à petit feu. »
Le plaignant a attaqué en justice Innodis, l’accusant de polluer son terrain. « En attendant la décision de la justice, la pollution continue. La pire chose est que toute cette eau toxique se déverse dans un drain qui, par la suite, aboutit à la rivière. » Ashvin Ramsurrun a fait une déposition à l’Independent Commission Against Corruption (Icac), le 23 août dernier, estimant que le ministère de l’Environnement ne réagit pas pour lutter contre les effets de cette pollution.
Pour sa part, Reynolds Moothoo donne une toute autre version, mais confirme que l’abattoir d’Innodis est à côté du terrain d’Ashvin Ramsurrun. « C’est une portion de terre qui appartenait à la compagnie Britannia. Par la suite, cette dernière a acheté le terrain et a commencé avec l’abattage des poules. On a un permis qui date de 40 ans, nous autorisant d’installer un tuyau sous-terrain afin que l’eau qu’on a traitée se déverse dans un drain naturel pour finalement aboutir à Rivière-du-Poste. »
Par ailleurs, Reynolds Moothoo affirme que le terrain d’Ashvin Ramsurrun se trouve à côté de ce drain naturel. « Le drain ne lui appartient pas. Si on avait fait quelque chose d’illégal, le ministère de l’Environnement nous aurait fait servir une notification. Mais tel n’est pas le cas. » Le directeur général d’Innodis Poultry Ltd indique que c’est uniquement l’eau traitée qui est déversée et non pas l’eau usée, comme en témoigne le propriétaire du terrain. « Tout se fait sous des contrôles stricts et on respecte les normes environnementales. »
Le 5 août 2016, le Deputy Permanent Secretary du ministère des Services publics a adressé une correspondance au plaignant, l’informant qu’aucun Effluent Discharge Permit n’a été octroyé à Innodis jusqu’ici, selon nos recoupements. La lettre fait aussi mention qu’une réunion a eu lieu en février 2013 à la Water Resources Unit (WRU) pour discuter de la qualité d’effluents que la compagnie est en train de générer, car ils doivent être aux normes requises.
Formation agriculture biologique ouverte au public
La Fondation Ressources et Nature (Forena) organise une troisième formation pour l’agriculture biologique aux Mauriciens, du lundi 26 au vendredi 30 septembre. Les séances débuteront de 10 à 15 heures au Centre d’excellence pour l’agriculture biologique de Forena, à Calebasses. Les intéressés pourront se rendre sur place.
Pas géométrique : mobilisation dans le Sud
Après l’annonce du ministère des Terres et du Logement concernant la « déproclamation » de 17 arpents du domaine public à Saint-Félix, plusieurs associations, dont les membres de la coalition Aret Kokin Nu Laplaz, se sont mobilisées le week-end dernier. Elles ont sensibilisé les habitants de cette région du Sud à la protection des terres et des plages publiques. Elles ont sillonné les villages de Chemin-Grenier, Surinam, Riambel, la plage de Saint-Félix et celle de Pomponette. Ces associations ont également distribué plus de 1 000 tracts et circulé une pétition.
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