Les experts de l’United Nations Development Program ont émis plusieurs interrogations sur la méthode de calcul du seuil de pauvreté. Et suggèrent qu’elle s’inspire de celle en cours à Statistics Mauritius.
« The Rs 6 200 per month per household poverty threshold is not considered adequate to cover the basic needs of a household comprising four or more members. » Le rapport recommande ainsi l’introduction d’une ‘official poverty line’, et ce afin de donner une nouvelle impulsion à la lutte contre la pauvreté.
Les experts onusiens sont aussi d’avis que l’objectif d’un nouveau seuil de pauvreté permettra par la même occasion de mieux cibler les personnes qui sont dans le besoin et qui sont réellement admissibles aux services sociaux offerts par le gouvernement mauricien. « We also need a poverty line to set context-specific targets to monitor progress and assess results on poverty eradication », fait aussi valoir le rapport.
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Le rapport recommande aussi que la nouvelle ‘povety line’ soit calquée sur les méthodes de calcul de Statistics Mauritius. Il est, en effet, révélé que Statistics Mauritius a aussi calculé un seuil de pauvreté appelé la ‘General Poverty Line’ (GPL), qui n’a toutefois jamais été rendue publique. « Statistics Mauritius calculated the General Poverty Line more relevant to the Mauritius context as it uses the expenditure approach and is calculated on the basis of a bundle of food and non food goods that is considered the minimum requirement to meet basic needs in Mauritius », observe le rapport.
Les représentants de l’United Nations Development Program (UNDP) attirent aussi l’attention sur le fait qu’il n’est pas rationnel qu’une famille composée de deux personnes et qu’une autre famille comprenant quatre ou plusieurs autres membres soient traités de la même manière. « […] there are several issues related to the use of the Rs 6 200 poverty line, namely: Equity. The Rs 6,200 per month poverty threshold applies to the household unit, notwithstanding its size. This means that, for example, a two-person household may qualify for the same social program and benefits as seven persons, or even larger, household », peut-on lire dans le rapport.
La méthodologie utilisée par les autorités pour définir ce seuil de pauvreté est également pointée du doigt par les représentants de l’UNDP. « There is no known methodology behind the calculation of the Rs 6,200 poverty threshold. » Pour répondre à toutes les incohérences qui ont été décelées dans le calcul de cette ‘poverty line’, le rapport propose d’adopter un tout nouveau seuil, afin de mieux aborder les problématiques qui se posent autour de l’équité.
Les experts onusiens suggèrent également d’avoir recours à une méthodologie beaucoup plus robuste, afin de déterminer un nouveau seuil. « The poverty line for Mauritius needs to be ‘socially relevant’, whereby its calculation represents the absolute minimum below which both livelihood and inclusion are not considered possible in Mauritius. »
Pradeep Roopun: «Un sujet sensible»
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"12275","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-20071","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"800","height":"960","alt":"Pradeep Roopun"}}]] Sollicité pour une réaction, Pradeep Roopun, ministre de l’Intégration sociale, affirme que le dossier de seuil de pauvreté est un sujet très sensible, « qui comprend plusieurs implications notamment financières ». Il fait ressortir que si des amendements doivent être apportés au calcul du seuil de la pauvreté, il faudra alors prendre une ‘national policy decision’. « Nous avons déjà beaucoup de contraintes financières, nous ne pouvons donc nous permettre d’augmenter le seuil de pauvreté à Rs 10 000 ou Rs 15 000 », fait-il comprendre. <Publicité
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