La Banque mondiale met le doigt sur une nouvelle tendance dans les poches de pauvreté. Les femmes sont les plus vulnérables. Cette situation exige des mesures concrètes pour empêcher toute complication future.
L’écart salarial entre les hommes et les femmes ne montre aucun signe de réduction, affirme la Banque mondiale dans son rapport intitulé « Mauritius, Inclusiveness of Growth and Shared Prosperity ». Le niveau d’éducation et l’expérience ne sont point des facteurs déterminants. Dans plusieurs rapports, Maurice est à la traîne en ce qu’il s’agit de la disparité grandissante entre les hommes et les femmes.
« L’écart hommes-femmes mentionné dans le rapport nous intrigue », affirme Pradeep Roopun, ministre de l’Intégration sociale. « Alors que le niveau d’éducation est plus élevé chez les filles, il est dommage de constater que les femmes sont plus touchées par la pauvreté. Nous devons ainsi concentrer nos efforts afin de contrer cela. »
Les données confirment cette tendance. Dans son Gender Statistics Report couvrant l’année 2014, Statistics Mauritius fait ressortir que si les femmes sont moins nombreuses au sein de la population, elles sont surreprésentées parmi les chômeurs. Au 30 septembre 2015, des 42 600 chômeurs, 60% étaient des femmes. La même tendance est présente dans la tranche d’âge 16 ans-24 ans. Des 20 700 Mauriciens tombant dans cette catégorie, selon le rapport de l’agence de données, on retrouve 11 200 femmes.
La croissance n’a pas bénéficié aux pauvres
L’écart entre hommes et femmes démontre que la formule utilisée aujourd’hui ne répond pas aux exigences d’une économie ayant atteint un nouveau palier de développement. Cette disparité, sans nul doute, conforte la conclusion de la Banque mondiale à l’effet que les économiquement vulnérables représente plus de 12% de la population. « La conclusion de la Banque mondiale concernant la disparité entre les riches et les pauvres n’est pas nouvelle. Le gouvernement en est pleinement conscient », affirme Pradeep Roopun. « Depuis les dix dernières années, l’écart entre les riches et les pauvres s’est davantage creusé. La croissance économique n’a pas bénéficié aux pauvres. La pauvreté relative est passée de 8,5% en 2007 à 9,8% en 2012. » Et d’ajouter : « Le gouvernement a la ferme intention de tout mettre en oeuvre pour réduire au maximum ce fossé. L’inclusion sociale est au coeur même du nouveau projet de société que le gouvernement a énoncé dans le budget 2015/2016. Depuis notre arrivée au pouvoir en décembre 2014, nous avons pris plusieurs mesures importantes pour réduire l’écart entre les riches et les pauvres. »Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !