Les agressions contre les policiers se poursuivent. En août, quatre policiers avaient été malmenés et leur véhicule incendié à Khoyratty. Cette fois, un policier a été agressé à Pailles. Ses agresseurs ont également tenté de le kidnapper.
Le 22 septembre, vers 23 h 40, les policiers de Pailles reçoivent un appel d’une femme. Trois policiers se rendent chez elle. Sur place, elle les informe que son époux J. J. 50 ans, un marchand de légumes, l’empêche d’avoir accès à son domicile.
Un des policiers se dirige vers l’époux qui se trouve dans sa fourgonnette et tente de le faire entendre raison. J. J. sort alors de son véhicule et, sur un ton menaçant, lance au policier : « to vinn fer mari divan mo la porte… atann to pu kone la ! ». Il allait retourner à sa fourgonnette, mais le policier l’en empêche. Il chancelle et tombe.
Alors que policier s’y attend le moins, J. J. lui assène deux coups de pieds dans ses parties intimes. Ses deux collègues interviennent et passent les menottes à son agresseur. Ils informent ce dernier qu’il a commis un délit.
Les proches de l’agresseur, alertés par ses cris, viennent voir ce qui se passe. Le marchand clame qu’il est victime de brutalité policière. Ses deux frères interviennent et s’opposent à son arrestation.
Un des frères propose au policier agressé de le ramener au poste à bord de son van. « Monte nou al la polis Pailles », dit-il. Pour éviter que la situation ne s’envenime davantage, le policier accepte. Il y rejoint deux autres frères de son agresseur.
À bord du van, le policier constate qu’au lieu de prendre la direction du poste de police, le conducteur s’apprête à prendre l’autoroute. L’homme en uniforme fait comprendre au chauffeur qu’il fait fausse route.
[blockquote]« To pou kone kot pe amene twa la. Mo pou alime twa », lui aurait lancé un des frères.[/blockquote]
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Course poursuite
Le véhicule se dirige alors vers la capitale sur l’autoroute. Il est rattrapé par une équipe de l’Emergency Response Service (ERS). Les policiers en doublant le van ordonnent aux suspects de s’arrêter, mais ils poursuivent leur route. S’engage alors une course poursuite. Finalement, les policiers ont dû leur barrer la route avec leur véhicule pour les appréhender. Les trois suspects ont été conduits au poste. Ils ont comparu le lendemain au tribunal de Port-Louis et répondent d’une accusation provisoire de séquestration. Ils nient avoir agressé et séquestré le policier. Pour sa part, l’agresseur du policier répond d’une accusation provisoire d’« assaulting police ». Après une semaine en cellule policière, il a obtenu la liberté conditionnelle. <Publicité
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