Les débats sur The Mauritius Research and Innovative Council Bill, qui vise à remplacer la Mauritius Research Council Act par le Mauritius Research and Innovative Council, se sont poursuivis le mardi 7 mai 2019 au Parlement. Le texte vise à mieux promouvoir la recherche de haute qualité et à encourager l’innovation.
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Alan Ganoo : « Cette nouvelle législation est une perte de temps »
Le président du Mouvement patriotique et député de Savanne/Rivière-Noire déplore la tactique adoptée par le gouvernement pour remplacer le Mauritius Research Council(MRC) par le Mauritius Research and Innovative Council (MRIC). « Une nouvelle législation n’a pas sa raison d’être, le gouvernement aurait pu avoir le même résultat en apportant quelques amendements à la Mauritius Research Council Act. Une loi élaborée, affirme Alan Ganoo qui ne voit pas « comment le MRIC sera différent du MRC ». Le député de l’opposition a également critiqué le mode de nomination au sein de l’institution prévu sous la nouvelle loi.
« Le président de la nouvelle institution sera nommé par le ministre, les qualifications de ce nominé ne sont même pas mentionnées, alors que sous la loi existante, le président du Mauritius Research Council doit posséder une longue liste de qualifications », soutient Alan Ganoo.
Nando Bodha : La recherche est cruciale pour faire de Maurice une High Income Economy »
Le ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha, affirme, pour sa part, que Maurice fait face à un énorme problème « Nous sommes coincés pour sortir de la Middle Income Economy. Il est très difficile de faire mieux étant donné que notre croissance est seulement de 4 % », dit-il. Selon le ministre, très peu de pays y sont parvenus. Il cite, entre autres, la Corée du Sud et Singapour.
« Afin d’y parvenir, l’élément essentiel est d’avoir un cadre légal pour permettre aux cerveaux mauriciens de s’épanouir. Nous avons besoin d’une économie innovante, mais surtout compétitive », avance-t-il. Ce qui se fait dans le secteur sucre nous démontre comment la recherche peut nous donner un avantage concurrentiel. «Le développement de nouvelles variétés de la canne à sucre plus rentables, le développement des sucres spéciaux, entre autres ».
Nando Bodha a cependant émis quelques réserves sur deux piliers de notre économie qui ont cruellement manqué d’innovation : le tourisme et le textile.
« Nous aurions pu faire mieux dans ces deux secteurs, mais il n’est pas trop tard », affirme Nando Bodha.
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