Loi contre l’enrichissement illicite: «Les amendements de Bhadain sont cosmétiques»

C’est en compagnie de son épouse que Navin Ramgoolam est arrivé sur les lieux où plus de 300 personnes étaient présentes, aux alentours de 19h30. Parmi, les deux autres députés battus aux élections, Satish Faugoo et Devanand Rittoo, mais aussi le groupe habituel qui suit le leader dans ses sorties : Cader Sayed-Hossen, Vishnu Bundhun, Mahend Gungapersad et Stéphanie Anquetil, entre autres. Ces derniers, ainsi que les partisans présents, ont cependant dû attendre longtemps avant d’avoir droit au discours du leader, les organisateurs ayant sorti le grand jeu pour son retour, avec notamment un long spectacle du Nalini Dance Groupe à la clé. Puis vint enfin le moment du discours du leader du PTr. S’il démarre sur les critiques habituelles contre « l’oppression du gouvernement », qui tenterait d’intimider les partisans du PTr, et les licenciements de plusieurs milliers de personnes, la question du Good Governance and Integrity Reporting Bill revient rapidement sur le tapis : « Il (Bhadain) cherche à reculer. Mais c’est pour faire semblant. C’est cosmétique. Nous les attendons avec leurs amendements ! » Plus tard, face aux journalistes, à qui il s’est adressé après avoir dîné, Navin Ramgoolam a précisé sa pensée : « Shakeel Mohamed a raison de qualifier ces amendements de ‘colourable device’, a-t-il déclaré, ils ne changent pas ce qui touche à l’essentiel. » La disparition du droit au silence et le « reversal du burden of proof », notamment, posent toujours problème. L’ex-Premier ministre estime également que les nominations par le Président, après consultations avec le Premier ministre, ne change pas grand-chose, puisque la personne nommée est identifiée par l’exécutif. « C’est décidé d’avance dans ces situations. C’est une plaisanterie! » selon lui. Quant à la limite imposée de Rs 10 millions pour une saisie, selon Ramgoolam, « ce n’est pas une grosse somme sur sept ans ».

Les autres critiques émises contre le gouvernement touchent également, de près ou de loin, Roshi Bhadain : l’affaire BAI qui ferait fuir les investisseurs étrangers, l’arrestation de Hurrydeo Bholah, ancien de la National Development Unit (NDU), sans compter les négociations ardues avec l’Inde autour du traité de non-double imposition.