Le skipper: «Je leur ai demandé de mettre leur gilet»

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"18910","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-32411","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"Selon la loi, les passagers peuvent refuser de porter un gilet si le bateau est dans le lagon."}}]] Selon la loi, les passagers peuvent refuser de porter un gilet si le bateau est dans le lagon.

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Hayward Marie: un homme de la mer

Hayward Marie a passé le plus clair de son temps sur l’eau. Né « dan bor lamer », à Grande-Rivière-Sud-Est, ce père de famille de 57 ans a étudié jusqu’au CPE. Après avoir échoué aux examens, il embrasse le dur métier de pêcheur, comme bon nombre de personnes de son village. Enfant, le jeune Hayward accompagnait son père à la pêche. « Nou ti pe poz kazie, may reken ek gro karang », raconte-t-il. Dès son jeune âge, il apprend les rudiments du métier, se familiarise aux dangers de la mer et surtout apprend à faire preuve de vigilance. Hayward Louis apprend à manier les pirogues à voile. « Pa ti ena moterr sa lepok la », dit-il. Et d’ajouter : « Lor lamer, bizin bien vizilan. Bizin vey labriz ek kont-rafal, sinon ou kapav koule. Bizin konn lamer kan sorti ». Au fil du temps, les sorties deviennent de moins en moins fructueuses. Sur les conseils de son père, Hayward se fait embaucher dans une usine sucrière. Pour arrondir les fins de mois, il est skipper à temps partiel. « Toulezour mo ti pe al lor lamer », raconte-t-il. À la fermeture de l’usine, il y a trois ans, il prend de l’emploi à plein temps comme skipper. Ayant vu la mort de près, il ne compte pas abandonner ce métier. « Mo pena swa, mo bizin kontigne fer li… Gete ziska kot ale », conclut cet homme de la mer.