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Lavilleon : un trésor de la nature !

Lavilleon Natural Forest Lavilleon Natural Forest s’étend sur 500 arpents.

Chamarel se dote d’une nouvelle attraction. Lavilleon Natural Forest est ouverte au public depuis plus d’un mois. Elle est un havre de biodiversité avec notamment des arbres endémiques, des cerfs et des bambous de Chine. Outre sa luxuriante verdure, ce site compte onze chalets avec vue sur le sud-ouest du pays.

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Près de deux heures de route avant qu’un panneau ne nous signale Chamarel, la terre des sept couleurs. À l’entrée, deux jeunes hommes nous indiquent qu’il faut continuer tout droit pour se rendre à Lavilleon Natural Forest. Notre tout-terrain foule le béton strié et un homme se met à marcher vers nous. Il se présente comme Frédéric d’Hotman avant de nous indiquer l’aire du stationnement. Il est temps de se dégourdir les jambes.

Frédéric d’Hotman enlaçant un ébénier.

Frédéric d’Hotman s’occupe, entre autres, du développement touristique du lieu. Ses mains errant sur sa ceinture lombaire, notre intervenant explique que Lavilleon Natural Forest fait partie du PAN (Protected Area Network) sponsorisé par le Programme des Nations unies pour le développement et le progrès (PNUD) et géré par la Global Environmental Facility (GEF) et le ministère de l’Agro-industrie.

Cela fait un mois depuis que le domaine est accessible. Lavilleon Natural Forest s’étend sur 500 hectares et appartient à Swaley Ramjan, directeur de United Bus Service.

« Lavilleon reconnaît l’importance de la gestion de notre forêt primitive pour protéger la richesse de nos ressources naturelles », soutient Frédéric d’Hotman. Il nous invite ensuite à le suivre dans sa Mitsubishi L200 pour découvrir cette richesse. Nous traversons devant l’espace réservé au tir à l’arc et ses quatre cibles notamment un sanglier, un canard et un cerf.
Frédéric d’Hotman ajoute que 81 espèces d’arbres endémiques ont été identifiées sur le domaine, dont des spécimens déclarés très menacés, notamment le palmiste piquant, deux espèces de bois d’ébène, le bois clou et le café marron.

Protection contre le soleil

Le restaurant ouvrira bientôt ses portes.

Un premier arrêt s’impose devant un Sapotaceae, plus connu comme le manglier vert, une espèce endémique classée vulnérable. Nous nous engouffrons dans la forêt dense pour le bonheur des moustiques. Nous sommes entourés d’arbres géants. Leurs feuilles et branches nous protègent contre le soleil brûlant.

« Comme vous pouvez le voir, certains espaces ont été nettoyés. Il nous a d’ailleurs fallu six mois pour mettre de l’ordre dans la forêt, tout en respectant certaines conditions. Si le soleil pénètre trop la forêt, il y aura moins de moustiques et d’autres insectes qui sont la cible préférée de certains animaux, notamment les geckos », relate notre hôte. Le domaine se veut aussi un sanctuaire protégé pour les oiseaux. On y trouve le Coq des Bois, la grosse Cateau Verte et le Merle de Maurice, entre autres.

Plus de 400 cerfs vivent dans le domaine.

La forêt endémique s’ouvre sur la forêt de bois d’ébène. Plus de 200 ébéniers, âgés de 300 ans et plus, s’y dressent fièrement. Frédéric d’Hotman enlace un des ébéniers pour se comparer au diamètre de l’arbre. « L’ébénier se distingue par son écorce noirâtre. Le cœur est dur et résistant. » Le tout-terrain reprend la route boueuse et sauvage. Nous apercevons tout à coup un troupeau de cerfs. Frédéric d’Hotman coupe le moteur et nous laisse les contempler. Il y en a environ 400 au domaine. Il relate que les ancêtres de ces ruminants sont originaires de Java, en Indonésie. Les cerfs ont été introduits à Maurice par Adrien van der Stel, gouverneur hollandais du pays, en 1639. Les Hollandais s’installaient sur la côte Sud-ouest près du Port Warwick, plus tard nommé Grand-Port pendant la période française.

81 arbres endémiques, dont le bois clou, sont identifiés dans la forêt.

L’espèce Cervus timorensis rusa a été choisie par les Hollandais pour sa résistance naturelle et les cerfs ont été élevés dans des enclos pour leur viande. On s’accorde à dire que les cerfs s’enfonçaient dans la nature pendant un cyclone et qu’ils peuplaient toute l’île, profitant de la végétation luxuriante et n’ayant pas de prédateurs naturels. Après quelques séances de photos, nous nous dirigeons vers la forêt de bambous de Chine.

« Une surprise vous attend plus loin », nous lance Frédéric d’Hotman avec un sourire. Il nous mène vers une pente avant de se garer. Des structures en béton et en bois nous accueillent. Nous sommes aux Chalets Chamarel. Onze chalets, dont neuf avec une chambre et deux avec deux chambres, se situent au beau milieu de la nature. « Ces chalets sont parfaits pour une escapade solo, en couple ou en famille de quatre personnes. Les résidents sont libres de préparer leur repas. Le chalet d’une chambre coûte Rs 5 000 la nuitée et Rs 6 000 la nuitée pour un chalet de deux chambres. »

Un restaurant avec 25 couverts ouvrira ses portes dans deux semaines. Il donne également accès à une piscine. Le meilleur pour la fin : chaque chalet offre une vue à couper le souffle sur Le Morne, île-aux-Bénitiers, Baie-du-Tamarin et La Tourelle de Tamarin. Nous nous imprégnons de cette sérénité avant de prendre le chemin du retour.

L’entrée est à Rs 150 par adulte et Rs 100 pour un enfant de 0 à 12 ans. Le tir à l’arc est à partir de Rs 300 (practice & shooting) pour 15 tirs. Des randonnées d’une à trois heures sont aussi proposées. Lavilleon Natural Forest est ouverte tous les jours.

 

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