L’aventure américaine de Krishini Panjanadum

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"12536","attributes":{"class":"media-image wp-image-20583","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"225","alt":"Krishini Panjanadum"}}]] Krishini Panjanadum en entretien avec Marjory Schleicher, Assistant Public Affairs à l’ambassade des États-Unis dans le cadre du programme.

</div> Un jour, Krishini est invitée chez l’un de ses amis. « Son frère prévoyait de se marier. Une semaine avant le grand jour, il a fallu nettoyer toute la maison pour accueillir les convives. J’ai alors proposé de donner un coup de main. Certains espaces et surfaces étaient difficiles à nettoyer. Il nous manquait les équipements appropriés. C’est à ce moment qu’a germé l’idée de démarrer une entreprise de nettoyage », se souvient Krishini. En octobre 2011, Nickelnet Cleaning est implantée, mais les activités démarrent en janvier 2012. L’entreprise se spécialise dans le nettoyage de tapis, de canapés, de matelas et de sièges de véhicules. « Au départ, j’avais un peu peur car j’étais nouvelle dans le domaine et très jeune. Heureusement que les clients m’ont fait confiance. Les mauvaises odeurs et la saleté ne m’ont pas découragée. La compétition est toutefois rude », explique Krishini, également membre du réseau Young African Leaders Initiative. Voulant se professionnaliser dans le secteur, Krishini décide d’étudier la science du nettoyage et le nettoyage sain. Elle met le cap sur l’Angleterre en septembre 2015 pour suivre des cours dispensés à l’Institute of Inspection, Cleaning and Restoration Certification (IICRC). « La majorité des Mauriciens pensent qu’ils savent nettoyer, mais certaines méthodes ne sont pas forcément les bonnes », constate-t-elle. La jeune femme mise sur les produits et les équipements respectueux de l’environnement. « Nickelnet Cleaning est réputée pour son concept écologique. Tous les produits sont importés du Royaume-Uni. Ils ne contiennent que des produits chimiques et sont certifiés sains pour les enfants et les animaux domestiques. Je pense que notre initiative verte qui m’a permis d’être sélectionnée pour deux programmes », confie Krishini, tout en remerciant son compagnon pour son indéfectible soutien. La jeune femme est tout excitée. Elle a attendu ce voyage en Amérique avec beaucoup d’impatience. L’an dernier, cette habitante de Cap-Malheureux a exprimé son intérêt pour le programme Mandela Washington Fellowship (MWF). Deux lauréats par secteur ont été désignés pour aller rencontrer Barack Obama, le président américain à Washington DC. « J’étais choisie en tant que dauphine. Aucun des deux lauréats n’a refusé cette opportunité. Ils ont tous deux entrerpris le voyage aux États-Unis et, de ce fait, je n’ai pas eu l’occasion de partir », explique la jeune femme. L’ambassade des États-Unis à Maurice a donc retenu son nom pour l’International Visitor Leadership Program (IVLP) pour le volet « Women and Entrepreneurship », souligne Krishini avec le sourire. Après Washington DC., Krishini a mis le cap sur San Francisco avant de se rendre en Californie et New York.