La Mecque: deux pèlerins mauriciens retrouvés; six autres portés manquants

À 16 heures vendredi 25 septembre, des huit pèlerins mauriciens portés manquants à La Mecque, deux venaient d’être retrouvés : Ally et Jameela Peerbaccus ; ce qui porte le nombre de Mauriciens disparus à six. Deux autres pèlerins, qui étaient portés manquants un peu plus tôt, ont été retrouvés. Ils sont Abu Twalib Soobhany et Shaheen Laltah. Ils ont témoigné sur Radio Plus vendredi 25 septembre. « Nous avons quitté notre campement à Mina pour le rituel de lapidation de Satan. Puis il y a eu la bousculade. Des gens nous ont marché dessus. Je me suis blessé aux côtes et j’ai dû me rendre à l’hôpital. Allah nous a sauvés de la mort. Ma famille est sauve », explique Abu Twalib Soobhany. « On suivait le leader lorsque des Sud-Africains ont surgi et se sont précipités pour escalader une barrière. On est tombé. La police est arrivée sur le lieu par la suite », raconte Shaheen Laltah. Quant à Rafick Santally, un des organisateurs du hadj présents en Arabie saoudite, il déplore les explications des autorités mauriciennes, mais garde espoir de retrouver les pèlerins disparus. « Il était prévu que notre groupe accomplisse le rituel de lapidation de Satan à 10 heures. Mais certains d’entre eux étaient fatigués et ont voulu le faire avant l’arrivée des grosses foules. Ils ont assumé leurs responsabilités. « À l’île Maurice, on veut faire croire que les opérateurs ont mal géré la situation. Ne faites pas de la politique avec la souffrance des gens. On a l’espoir que nos pèlerins sont vivants. Ils se sont peut-être égarés, mais on multiplie les efforts et démarches pour les retrouver », explique Rafick Santally. 1 152 pèlerins mauriciens se sont rendus à La Mecque cette année pour accomplir le hadj. Selon un dernier bilan officiel saoudien, 717 personnes de différentes nationalités ont été tuées et 863 blessées dans une bousculade à Mina, près de La Mecque, jeudi 24 septembre. Depuis l'annonce de cette tragédie, la plus meurtrière à endeuiller le hadj depuis 25 ans, le bilan des victimes n'a cessé de grimper faisant craindre un nombre de victimes encore plus lourd.