Les avis divergent. Abdoolall Earally a réuni un panel d’invités pour l’émission du Grand Journal du mardi 4 octobre. Le débat était axé sur le retour de l’ancien Premier ministre, Navin Ramgoolam, sur la scène politique, après ses déboires.
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« Faut-il prendre les paroles de Navin Ramgoolam au sérieux lors de ces récentes sorties publiques ? » L’ancien journaliste Yvan Martial, l’ancien ministre du Parti travailliste, Lormus Bundhoo et le député du Mouvement socialiste militant, Sudesh Rughoobur, étaient sur le plateau.
Pour l’observateur politique, le Parti travailliste et son leader n’ont pas disparu de la scène politique. « L’histoire a démontré qu’un grand parti ne meurt jamais. Entre 2010 à 2014, ils étaient nombreux à dire que le MSM valait moins de 10 %. Puis le parti a dépassé la barre des 50 %. Un parti qui possède une bonne structure et des cellules régionales ne pourront disparaître. » Yvan Martial pense que Navin Ramgoolam peut faire son retour. « Cela ne me surprendra pas s’il remporte une victoire à la prochaine élection. »
La population a le dernier mot
Le leader du Parti travailliste représente-t-il l’alternance pour la suite, Yvan Martial affirme que c’est à la population d’en décider. « Le gouvernement a commencé avec les nettoyages mais nous ne voyons pas encore les résultats. Il y a un piétinement, mais Navin Ramgoolam représente-t-il l’alternance, c’est à la population de répondre. Avec ses déboires qu’il a connus, définitivement ce sera un atout pour ses adversaires lors de la prochaine campagne électorale. » Selon ses dires, c’est la population mauricienne qui est le « juge » et qui aura le dernier mot.
Pour le député MSM, Sudesh Rughoobur, le verdict de la dernière élection a déjà livré le sort de Navin Ramgoolam. L’élu de la circonscription no. 6 (Grand-Baie – Poudre d’Or) affirme que Navin Ramgoolam n’est pas la priorité du gouvernement. « Notre objectif c’est d’aider la population. Certes, nous ne pouvons faire des miracles en presque deux ans. Faut-il prendre Navin Ramgoolam au sérieux ? L’électorat n’est pas dupe. »
L’ancien ministre et membre du Parti travailliste, Lormus Bundhoo, croit fermement en un retour de son leader. « Le Parti travailliste est le plus grand et le plus vieux parti à Maurice. Il y a eu une tentative de le faire disparaître de la scène politique mais sans succès. Oui, nous avons perdu les élections générales mais notre objectif est de reconstruire le parti et de reconquérir le pouvoir. »
Selon lui, la population réclame désormais le retour de Navin Ramgoolam. « Il s’est expliqué sur les Rs 220 millions retrouvées dans les coffres-forts. Ce sont des contributions et ses per diem. La population réclame des élections générales avec le retour de Navin Ramgoolam à la barre pour empêcher une catastrophe économique, sociale et politique », a-t-il souligné.
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