Exposition : unforgettable Gaël !

On ne le présente plus ! Gaël Froget est l’un des artistes mauriciens qui a gravi très vite les échelons et voit aujourd’hui ses chefs-d’œuvre parcourir le monde. Il vient de mettre le dernier coup de pinceau à une série de 10 toiles sur les émirats, intitulée « Unforgettable Dubai ». À découvrir à l’Afrasia World of Art par 3A.

Peu d’artistes laissent en si peu de temps une si forte empreinte. Et pourtant Gaël Froget, qui a exposé ses premières peintures à Maurice en 2013, voit aujourd’hui ses chefs- œuvre en exposition dans les galeries internationales. Véritable locomotive du primitivisme, l’artiste nous entraîne dans un univers abstrait et coloré, une mouvance qui revendique la synthèse du street art africain et du pop art. Une signature propre à l’artiste.Des valeurs sûres, contemporaines, des icônes qu’il détourne pour leur faire dire autre chose que ce que l’on voit.

D’ailleurs  Unforgettable Dubai , parrainée par Emirates Airline, reflète une fois de plus la signature de l’artiste. Après un court séjour à Dubaï, l’artiste vient démontrer une autre facette des monuments. « Je voulais visiter Dubaï et les monuments et les interpréter à ma façon. Ressentir la culture du pays au de-là des monuments et pouvoir recréer tout sans que ce soit comme une carte postale. C’était challenging certes, mais j’y intègre mon style avec toujours beaucoup de couleurs », raconte Gaël Froget.

Pour l’artiste, les couleurs provoquent des sensations et des émotions. « L’art, ce n’est pas que les formes mais aussi les couleurs et, en tant qu’amateur d’art, j’aime l’association des couleurs. Cela me parle plus. Les couleurs vives sont subjectives et mystérieuses » confie l’artiste, dont les œuvres sont exposées en permanence dans les galeries du monde notamment en Suisse,  en Espagne et en Italie. Il prépare d’ailleurs une exposition à Singapour en février 2017.

Première exposition teintée de succès

Si le travail de Gaël voyage, ce métier ne lui était pourtant pas prédestiné. Il fait la rencontre des pinceaux tout à fait par hasard. De nature créative, c’est vers la mode qu’il se tourne après ses études secondaires. Avant de s’envoler pour la Malaisie pour des études en Fashion and Retail Design, Gaël, âgé alors de 21 ans, s’offre quelques mois sabbatiques. « Pendant mes heures perdues, j’ai commencé à peindre des portraits imaginaires. Après le premier, j’ai ressenti comme un besoin d’en créer d’autres. C’était comme une thérapie. Cela me provoquait du plaisir. Je les peignais pour moi, sans les montrer aux autres », se souvient Gaël.

Toutefois, quand ses amis découvrent ses coups de pinceaux, ils sont subjugués et lui conseillent de faire découvrir ses œuvres au public. Chose qu’il fera en Malaisie. Après ses études, il est de retour au pays et tient sa première exposition en 2013. Il s’intitulera Art Vandalism. 30 toiles sont présentées. Le public mauricien y découvre un style jusqu’ici inexploité sous nos cieux. Des visages iconiques qui ont été vandalisés de façon organisée mais avec des techniques bien distinctes : charbon, pastel, spray aérosol, encre, impression, photographie… un mélange de techniques que s’approprie dans ses œuvres pour une signature qui le démarque des autres.

Art Vandalism connait un succès.c’est d’ailleurs un thème qui est cher à l’artiste et qu’il continue à exploiter en créant des œuvres en permanence. « Les gens ont apprécié et c’est ce qui m’a encouragé à aller de l’avant. Depuis, je tiens des expositions chaque année », dit le jeune homme. Et pourtant, Gaël Froget n’a jamais étudié l’art. Autodidacte, son style l’a forgé, guidé par ses émotions. « J’aime développer mes propres techniques. Jusqu’ici, je n’ai jamais suivi de cours ou demandé des conseils. J’aime la créativité et me développer tout seul », dit-il.

Suivront d’autres expositions, dont « Love is real», une collection viscérale dont le fil rouge est l’amour ou encore « Sold out » qui a fait un tabac. Si ses œuvres sont appréciées à Maurice, elles le sont d’autant plus à l’étranger. c’est ainsi que l’artiste arrive à vivre de son art. « Cela n’a pas été toujours facile et, au fil des années, j’ai évolué et je porte aujourd’hui mon travail vers d’autres cieux. 90 % de ma clientèle sont des étrangers. Cela me permet de vivre et de créer. Il est toutefois dommage que le marché soit inexistant à Maurice», dit Gaël Froget.