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Dans un hôtel du Sud: des musiciens sur le banc de touche

L’incertitude dans ce métier découle notamment de l’absence de législation.
Après le musicien Frédéric François, c’est au tour de Désiré Camoin de subir les désagréments de fonctionnement d’une entreprise hôtelière. Ce batteur et ses collègues musiciens et chanteurs pointent du doigt la direction d’un hôtel du Sud pour ce qu’ils qualifient de « promesse non tenue ». Suite à la rénovation de l’hôtel en question, en mai dernier, les musiciens ont été contraints au congé forcé. Même s’ils ne percevaient plus de salaire, la direction de l’hôtel leur aurait fait miroiter le maintien de leur contrat. « Elle nous a promis que, dès l’ouverture de l’hôtel rénové, nous reprendrions notre travail comme à l’accoutumée », témoigne Désiré Camoin à a rédaction d’Xplik ou K. Une « promesse » que le batteur et son groupe ont prise à cœur au point de refuser des engagements auprès d’autres entreprises. « Nous avons été patients. Nous avons attendu, sachant que nous allions reprendre notre travail normalement chaque mercredi. Malheureusement, nous avons été jetés aux oubliettes. J’ai dû recourir au bureau du travail pour que l’hôtel accepte de nous réembaucher. Mais le nombre de prestations a été réduit. Au lieu de quatre à cinq jours par mois, nous n’avons plus  droit qu’à deux jours d’animation », se plaint ce musicien qui exerce dans cet hôtel du Sud depuis six ans. Désiré Camoin dit avoir du mal à joindre les deux bouts. « Notre job est menacé. Nous n’avons aucun soutien des autorités. Nous souhaitons bénéficier des mêmes droits que tous les employés qui sont protégés par les lois du travail. Je ne comprends pas pourquoi nous sommes marginalisés », se plaint-il. Ce père affirme que son groupe était apprécié par les résidents de cet hôtel. Au bureau du travail, l’officier conseille aux plaignants de solliciter les services d’un avocat. « Nous faisons déjà face à des difficultés financières. Comment retenir les services d’un avocat pur faire valoir nos droits ? » s’inquiète le batteur.

« Abus de droit »

Le Défi Quotidien a appelé la direction de l’hôtel pour lui donner l’occasion de s’expliquer sur cette affaire. Toutefois, la personne concernée par ce dossier est restée injoignable. L’avocat Coomara Payendee a consenti dans l’émission Xplik ou K que les agissements de l’hôtel vis-à-vis de ces musiciens « ne sont pas corrects », particulièrement du fait que ces musiciens ont assuré l’animation dans cet hôtel durant six ans. « C’est un abus de droit », déclare-t-il en attestant que ces personnes peuvent faire valoir leurs droits devant une cour de justice. L’avocat souligne, par ailleurs, que l’absence de sécurité d’emploi dans ce métier est due au manque de soutien des autorités et de législation appropriée.
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