Elle aurait vécu un vrai calvaire dans la journée du 12 avril 2019 dans ce collège de filles situé dans l’ouest du pays. Cette enseignante de grade 7 dit avoir été victime d’agression, d’insultes et d’humiliations de la part de cinq adolescentes de Form III Prevoc. Dans une lettre adressée au ministère de l’Education et au bureau de l’Ombudsperson, l’enseignante relate cette agression.
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Elle indique que les faits se sont produits le vendredi 12 avril 2019 vers 14 heures, le dernier jour de classe du premier trimestre. Elle affirme que ces élèves ont commencé à tambouriner violemment la porte de sa salle de classe pendant qu’elle enseignait le ‘Life Skills’ à des élèves de Grade 7. Les cinq filles sont ensuite entrées de force dans la salle de classe. Elle a tenté de les raisonner et leur a conseillé de regagner leur salle de classe, c’est à ce moment qu’elles auraient commencé à l’insulter en lançant « pou twa sa laport la, nou en drwa tape ki to ete twa, vilain … »
Deux d’entre elles ont ensuite assené des coups de poing à la victime tout en continuant à lui proférer des injures. La meneuse du groupe a ordonné aux autres d’immobiliser l’enseignante afin de la déshabiller pendant qu’une élève filmait la scène. « De trap so lamain, de trap so lipie, mo pou risse so …. Mo envi gete », a lancé la meneuse du groupe.
Témoin de l’incident, certaines élèves ont conseillé à l’enseignante de se rendre au bureau du recteur pour y chercher de l’aide. Une conversation qui n’a pas échappé à la meneuse « ki kouchou kouchou zot p fer, rekter ek vice-rekter pas pou fer nou narnien. Zot pou kone la. »
Cette dernière a ensuite demandé à ses complices « al rod kitsoz pou tapp li ». En essayant de refermer la porte, l’enseignante a été atteinte d’une pierre à l’estomac. Elle a par la suite vu ces élèves turbulentes venir dans sa direction avec des manches à balais en bois pour la tabasser. Il a fallu l’intervention d’une autre enseignante pour calmer le groupe. Mais les filles ont menacé la présumée victime « to pou laguerr vini, vinn tape », avant de s’en aller.
Acte prémédité et inaction des responsables de l’établissement ?
Selon la victime, ce n’est pas la première altercation entre elle et les adolescentes. Dans sa lettre adressée au ministère, l’enseignante affirme avoir, par le passé, rapporté les fauteurs de troubles au responsable de l’établissement, qui a contacté un des parents. L’enseignante affirme également avoir, à maintes reprises, signalé des cas de mauvaises conduites à la direction de l’établissement.
D’ailleurs, le jour de son agression, elle soutient être partie voir le recteur pour rapporter les faits, elle aurait alors reçu comme réponse : « que voulez-vous que je fasse, les classes se terminent dans 10 minutes ». Elle allègue que les élèves se bagarrent avec des barres de fer et menacent constamment les enseignants sans que le recteur ne réagisse.
C’est pour cette raison, ajoute-t-elle, qu’elle s’est rendue à l’hôpital pour avoir une ‘Form 58’. Elle s’est aussi rendue au poste de police de la localité pour consigner une déposition. Mais en vain. Le 27 avril dernier, elle a adressé une lettre au ministère de l’Education pour demander à être transférée.
Des enquêtes initiées à plusieurs niveaux
Au niveau du ministère de l’Education, on affirme avoir pris connaissance des graves allégations contenues dans cette demande de transfert et que « la chose est prise très au sérieux. Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur cette affaire ». Parallèlement, le bureau de l’Ombudsperson a également été informé de cette agression.
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