Le secteur privé est appelé à participer davantage dans les discussions sur les règles d’origine, dans le cadre de l’intégration économique. Cet appel a été lancé le mercredi 22 juin par Sindiso Nywenya, secrétaire général du Marché commun de l’Afrique australe et orientale lors d’une session de brainstorming organisé par l’Institute of Diplomacy and Foreign Trade à l’hôtel du gouvernement.
« Le secteur privé doit s’engager pleinement dans les négociations autour de la question délicate de règles d’origine. Nous devons initier des changements à ce niveau, car elles datent des années 60 et 70. Pour évoluer et favoriser davantage les échanges entre les pays membres, le secteur privé doit prendre part aux discussions », a souligné le secrétaire général du Comesa.
Le commerce intrarégional de ce groupement est relativement peu élevé par rapport aux autres blocs régionaux. Faisant à peine une croissance à deux chiffres, le commerce au sein du Common Market for Eastern and Southern Africa (Comesa) est loin de celui de l’Asie qui est de 25 %, de l’Amérique du Nord qui tourne autour de 50 % et de l’Europe qui frôle les 60 %.
Selon Sindiso Nywenya, un des obstacles à une meilleure intégration est la non-exécution des mesures prises au sein de l’organisation par certains pays membres. « Maurice a réussi à devenir ce qu’il est aujourd’hui parce que les dirigeants politiques ont sans cesse apporté des réformes. Le succès de Maurice repose aussi sur le fait que des mesures adoptées par le COMESA sont mises en œuvre dans la réalité », a-t-il déclaré.
Au niveau de l’investissement intrarégional, il déplore aussi le peu de placements. C’est le Kenya qui occupe la première place avec 35 % des investissements, suivis de Maurice avec 28 % et l’Égypte avec 9 %. Les autres pays membres arrivent à peine à faire 1 %. Les investissements directs ont été consacrés dans les secteurs des communications et les services commerciaux. Maurice a aussi investi dans le textile et l’habillement.
Il a aussi rappelé que Maurice a récemment bénéficié d’un financement de Rs 27,9 millions dans le cadre d’une subvention du Comesa pour supprimer davantage les entraves aux échanges au sein du bloc régional. Ces fonds seront aussi investis dans des projets de développement d’infrastructures pour accélérer l’intégration économique. En sus de cette subvention, Maurice aura l’occasion d’obtenir des sommes additionnelles de Rs 70 millions en 2016 et 2017.
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