Beachcomber Hotels : entre «mauvaise gestion» ou pérennité du fonds de pension

Beachcomber

L’Association des Retraités des Beachcomber Hotels (ARBH) n’en démord pas quant aux agissements de leur ancien employeur. Marco Alphonse, président de l’organisation, déplore une « mauvaise gestion de leur fonds de pension ». La direction du groupe New Mauritius Hotels (NMH) précise que l’actuaire du fonds de pension recommande que les montants payés aux pensionnés puissent être augmentés de 0 à 3 % par an. La dernière évaluation actuarielle date de septembre 2015 et la prochaine est prévue le mois correspondant cette année.

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Lors d’une rencontre avec la presse vendredi, Marco Alphonse fait mention d’une plainte logée à la Financial Services Commission le mois dernier pour le non-paiement d’une hausse de 3  % de leur pension en 2016 et 2017.

« Bien que le groupe brasse un chiffre d’affaires d’environ Rs 3 milliards, notre fonds de pension a hérité d’un trou financier. Il pourrait avoir aussi une mauvaise gestion du fonds de pension pour les retraitées qui revendiquent le non-paiement après 8 ans de billets d’avion », ajoute-t-il.

À cela, la direction explique que lors de dernière évaluation, l’actuaire a constaté que le fonds était déficitaire et a prôné deux solutions pour assurer que le déficit soit comblé sur les années à venir : que l’employeur augmente sa contribution de 12 % à 16 % avec une contribution de l’employé fixe à 3 % ; et l’octroi d’aucune augmentation sur les paiements aux pensionnés en attendant septembre prochain.

Elle précise également que dans un souci de protéger les intérêts de l’ensemble des membres du fonds dont les employés d’aujourd’hui, le comité de gestion du fonds a suivi à la lettre les recommandations de l’actuaire. C’est à la suite de quoi que ce comité décidera d’une éventuelle augmentation ou non à partir de 2019, strictement selon l’avis de l’actuaire.

« La contribution de l’employeur a été augmentée à 16 % en 2016 et aucune augmentation n’a été appliquée sur les montants versés mensuellement aux pensionnés. Toute autre décision de la part du management committee serait totalement irresponsable. Il est hors de question que le management prenne sur lui pour aller à l’encontre des recommandations de l’actuaire, car cela mettrait potentiellement en péril la viabilité du fonds et sa capacité à honorer ses engagements envers tous ses membres à l’avenir », estime NMH.

Pour sa part, l’ARBH compte mettre davantage de pression sur la direction. « Nous envisageons une manifestation bientôt devant le siège de NMH pour demander le départ du responsable des ressources humaines pour la mauvaise gestion de billets d’avion et le non-paiement des pensions aux anciens employés de Shandrani Resort », souligne Marco Alphonse.

 

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