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Aviation hub: SAJ annonce un «accord historique» avec Singapour

L’objectif : transformer Maurice en hub régional inspiré de Dubayy. Le Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, a annoncé ce mercredi, qu’Air Mauritius a signé un accord avec l’aéroport de Changi, à Singapour. Un autre accord à venir avec Singapore Airlines devrait amener des dizaines de milliers de passagers vers Maurice à court terme. «C’est un accord historique avec un potentiel énorme. Je suis très confiant que nous allons réaliser le rêve de faire de Maurice un pays phare de cette partie du monde », s’est réjoui le chef du gouvernement, au Bâtiment du trésor, à Port-Louis, lors d’une conférence de presse. [[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"2918","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-4049","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1920","height":"1080","alt":"Sir Anerood Jugnauth"}}]]
Si cet accord séduit autant le Premier ministre, c’est parce qu’il offre de nouvelles opportunités pour le secteur de l’aviation. L’ambition de faire de Maurice un tremplin entre l’Asie et l’Afrique se précise. Changi International Airport est l’un des principaux hubs du sud-est asiatique. L’année dernière, 54 millions de passagers y ont transité et ce chiffre augmentera dans les années à venir. Il dessert 300 destinations dans 80 pays. À travers cet accord avec Air Mauritius, Changi s’engage à épauler pleinement la compagnie aérienne dans son ambition de devenir un hub pour l’océan Indien à travers un marketing ciblé avec notamment des campagnes de promotion en Asie. Changi Airport injectera plus de Rs 50 millions, dans un premier temps. Quant à Singapore Airlines, qui dessert 64 desti-nations, elle est l’une des meilleures compagnies aériennes du monde. Le Premier ministre parle aussi d’alliances avec deux compagnies asiatiques régionales, à savoir Tigerair et Jetstar Asia Airways.
[panel contents="Le conseil d’administration d’Air Mauritius se réunira le 30 octobre pour finaliser le choix du successeur d’André Viljoen, qui avait démissionné en août dernier pour prendre de l’emploi chez Fiji Airways. Quatre personnes sont en lice pour le poste de Chief Executive Officer (CEO) : deux Mauriciens et deux étrangers. Celui dont le nom revient le plus souvent est celui du Britannique Gabriel Tilmann. Avec 35 ans d’expérience dans l’industrie aéronautique, il a été pilote pendant 20 ans chez Lufthansa avant d’occuper des postes de responsabilité chez Qatar Airways, Safi Airways, Evergreen International Airlines, Royal Jet, Bombardier Aerospace et Bombardier Flexjet. L’autre favori est Sushil Baguant. Il a l’avantage de connaître Air Mauritius où il a occupé le poste d’Executive Vice-President Information Systems & Cargo avant de s’envoler vers Ethiopian Airlines. Il a aussi fait un passage à Emirates. Il n’a cependant jamais occupé de poste de directeur exécutif d’une compagnie aérienne." label="MK: le nouveau CEO connu le 30 octobre" style="info" custom_class=""]
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Gain de temps

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/div> Les autorités mauriciennes vont, pour leur part, tout mettre en œuvre pour faire de l’aéroport de Plaisance le port d’éclatement pour l’Afrique. Concrètement, cela évitera au voyageur provenant d’un des pays de l’Asie du sud-est de passer par Dubayy pour rallier l’Afrique du Sud ou pour prendre une connexion vers un autre pays africain. Il lui suffira de passer par l’aéroport de Changi et de transiter à Maurice pour se rendre à sa destination finale. « On parle d’un gain de temps de 3 à 5 heures », explique Georges Chung, membre du ‘National Advisory Council’. Et qui dit vols moins longs, dit billets moins chers. Georges Chung voit aussi des opportunités pour le business local avec le marché du sud-est asiatique. Si l’on préfère pour le moment ne pas chiffrer les retombées possibles pour le pays, au Bureau du Premier ministre, l’on parle de plusieurs dizaines de milliers de passagers en plus sur le court-terme. SAJ avance qu’Air Mauritius va probablement devoir louer deux avions à partir de l’année prochaine pour desservir ce nouveau corridor aérien entre Singapour et Maurice pour pouvoir soutenir la demande. Arjoon Suddhoo, président du board d’Air Mauritius, affirme que le 12 mars constituera une date symbolique pour lancer ce couloir aérien. « Il y aura trois vols directs vers Singapour par semaine et ensuite on passera à cinq vols », explique SAJ.

Étude en cours

Le projet de création d’une nouvelle compagnie aérienne s’insère d’ailleurs dans le cadre de cette ambition de transformation dans un hub régional. Arjoon Suddhoo avance qu’une étude a déjà commencé par rapport à la création de cette nouvelle entité qui sera une filiale d’Air Mauritius et qu’elle « sera opérationnelle d’ici la fin de l’année ». Le président d’Air Mauritius prévoit que celle-ci sera opérationnelle l’année prochaine. Mais, est-ce qu’on ne vivra pas la même chose qu’avec Emirates ? Quand ce géant de l’aviation avait atterri à Maurice au début des années 2000, le gouvernement de l’époque annonçait des touristes additionnels par milliers, alors qu’Emirates a surtout puisé dans le vivier d’Air Mauritius. Arjoon Sudhoo assure que tel ne sera pas le cas, car tout est fait pour que la compagnie nationale d’aviation et le pays puissent tirer le maximum de cet accord entre Singapour et Maurice. [padding-p-1 custom_class=""][/padding-p-1]

Air Mauritius: aucun partenariat stratégique

Le Premier ministre a été catégorique : Air Mauritius ne sera pas englouti par une autre compagnie aérienne. « Pour le moment, je ne suis pas du tout intéressé par un partenariat stratégique. On essaie de se débrouiller seul », répond sir Anerood Jugnauth à une question du Défi Quotidien. Si le précédent gouvernement était à un moment plutôt favorable à l’arrivée d’une autre compagnie aérienne dans l’actionnariat d’Air Mauritius, tel n’est plus le cas. À l’époque, l’on évoquait notamment Emirates et Qatar. SAJ s’engage à « faire tout pour sauver Air Mauritius et la remettre sur les rails ». « Je demande à tout le monde à Air Mauritius de faire preuve de patriotisme et de collaborer. » Selon le Premier ministre, « c’est une occasion en or pour faire de la compagnie une référence. C’est un projet national qui permettra à Maurice de devenir vraiment cette ‘Star & Key of the Indian Ocean’ ».

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