Maurice a tout à gagner de l’existence d’un couloir aérien reliant Singapour à l’Afrique en passant par Maurice. C’est l’opinion exprimée tant par Georges Chung Tick Kan, économiste et membre du National Advisory Council (NAC) sur la compagnie aérienne régionale, que par Prem Sewpaul, responsable de communication d’Air Mauritius et Vinod Chidambaram, ancien CEO de la compagnie nationale d’aviation, dans l’émission Le Grand Journal de Radio Plus, jeudi.
Pour Georges Chung, il s’agit de créer un pont aérien qui offrira de nouvelles perspectives à Air Mauritius, mais aussi à l’aéroport Chiangi de Singapour et aux compagnies aériennes de ce pays. « Il suffit d’imaginer que l’aéroport de Chiangi dessert 300 villes dans 80 pays pour comprendre les possibilités qui s’offrent à Maurice. Ce sera une ‘win-win situation’ pour tout le monde, car ce projet bénéficiera également au secteur touristique tout en donnant un coup de pouce au commerce régional et international promouvant notamment l’exportation de produits périssables de Maurice et de Madagascar », explique l’économiste et membre du NAC.
De plus, la compagnie aérienne régionale, qui est en gestation, ne pourra qu’être bénéfique à ce projet de corridor aérien dans la mesure où elle agira en ‘feeder’, alimentant Air Mauritius en passagers à destination de l’Asie via Singapour.
Georges Chung fait remarquer, à ce propos, que les plus grands gagnants seront les hommes d’affaires d’Afrique et d’Asie, qui auront moins à voyager.
Pour Prem Sewpaul, Air Mauritius ne peut que bénéficier de ce projet, car cela lui permettra d’augmenter son nombre de vols vers l’Afrique, qui est actuellement de 26 par semaine, en partenariat avec South African Airways.
« Cela nous permettra d’aller prendre des passagers en Afrique de l’Est, notamment dans des pays comme le Kenya, l’Ouganda, l’Ethiopie, le Botswana, la Zambie et la Tanzanie, après avoir fait l’acquisition d’appareils moyens courriers », soutient le responsable de communication d’Air Mauritius.
Il estime que l’achat de nouveaux appareils ne devrait pas être un problème, car « même si ça coûte, ça rapporte aussi beaucoup d’argent ». Même s'il ne connaît pas les détails du projet, Vinod Chidambaram estime que tout ce qui permet d’améliorer la connectivité entre Maurice et d’autres pays est une bonne chose pour le pays et pour l’industrie hôtelière. De son point de vue, l’augmentation du nombre de fréquences de vol peut aussi aider à faire baisser les prix du billet d’avion même si d’autres facteurs tels le prix du pétrole et les taxes gouvernementales influent également sur le coût du billet.
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