Les gouvernements réactifs et pas préventifs
Le bureau de l’Audit montre du doigt le manque d’initiatives en cas des flash floods. Pourtant les causes ont été abordées par des études datant de 2003. Les gouvernements ont entrepris des initiatives pour mitiger les effets de ces inondations, mais les efforts n’ont pas été payants jusqu’à présent.
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Les gouvernements n’ont pas su être proactifs sur ce dossier. Ils ont été réactifs avec la construction de drains et le nettoyage des cours d’eau, ainsi qu’une panoplie de mesures correctives.
De 2015 à 2018, la National Development Unit a dépensé Rs 594,1 millions pour la construction ou le rehaussement des drains à Maurice. Les autorités locales ont dépensé Rs 279 millions et Rs 37 millions pour le nettoyage de ces infrastructures. Cependant, ces drains n’ont pas été construits avant les grosses pluies, mais après.
Manque d’approche
Le bureau de lAudit attribue cela à un manque d’approche holistique et de méthodologie fondée sur l’analyse des risques. Pourtant le rapport du Disaster Risk Reduction Strategic Framework and Action Plan de 2013 avait fait des recommandations à cet effet. Cependant, ces recommandations n’ont jamais été mises en place.
Selon le bureau de l’Audit, plusieurs lois doivent être introduites, dont le Drain Impact Assessment Review of Wetland Bill et le Land Drainage Master Plan avec pour objectif des mesures préventives et l’élimination des risques d’inondations.
Pour le bureau de l’Audit, une des raisons des inondations à Maurice est la construction sur d’anciens wetlands qui ont été comblés. Le développement sur les wetlands est contrôlé à un certain degré par le National Ramsar Committee. L’obtention d’un EIA Licence est également obligatoire selon le bureau de l’Audit.
Il faut cependant une meilleure gestion de nos zones marécageuses. C’est pour cette raison que le bureau de l’Audit recommande la finalisation au plus vite du Wetland Bill. Les zones marécageuses publiques ou privées qui sont considérées à risque d’inondations ne doivent pas être développées.
Les Audit Committees critiqués
Les Audit Committees de chaque ministère ne font pas leur travail comme il se doit. Ils ne sont ni indépendants ni performants comme ils le devraient être. C’est le constat dressé par le Bureau de l’audit dans un Performance Report séparé qui a été déposé à l’Assemblée nationale mardi.
Alors que le gouvernement a dépensé Rs 130 milliards durant l’année financière 2016/17, des Audit Committees non performants laisse le champ libre aux abus et au laxisme.
Et ces comités n’ont pas été évalués comme il se doit afin d’apporter des mesures correctives. Indispensables à la bonne gouvernance. Ils devraient pouvoir fonctionner en toute indépendance et de manière efficace.
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