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«Au cœur de l’info» - Accidents de la route : c’est toujours trop !

Le Sub-Inspector Mirzah Boodhun déplore le fait que certains automobilistes n’aient pas le sens des responsabilités.

Depuis le début de l’année, 110 personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route (voir encadré). Un chiffre alarmant qui remet sur le tapis l’importance d’appliquer des mesures plus sévères pour renforcer la sécurité routière. Le sujet a été débattu le lundi 23 octobre 2023 dans l’émission « Au cœur de l’info » animée par Ruth Rajaysur et Patrick Hilbert. 

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Le Sub-Inspector Mirzah Boodhun et Gérard Bhowon, Principal Vehicle Examiner de la National Land Transport Authority (NLTA), qui figuraient parmi les invités de l’émission, ont indiqué que chaque décès sur la route est un décès de trop. Ils ont précisé que les unités de police et les officiers de la NLTA adopteront une approche stricte à l’égard de ceux qui mettent en danger la sécurité des autres usagers de la route. 
Dans le cadre de la campagne « Stop accidents de la route : tous concernés », une grande mobilisation est prévue jusqu’à la mi-janvier 2024. Elle inclut l’installation de barrages routiers à divers endroits, notamment le week-end et les jours de festivités, pour sanctionner ceux qui ne respectent pas le code de la route ou qui conduisent sous l’influence de l’alcool ou de la drogue. 

« Nous appliquerons une politique de tolérance zéro », a affirmé le Sub-Inspector Boodhun, déplorant le fait que certains automobilistes n’aient pas le sens des responsabilités malgré les campagnes de sensibilisation menées par la police. Selon lui, certains ne semblent pas réaliser qu’ils risquent de lourdes amendes, une peine de prison en cas de récidive, ainsi que la suspension de leur permis de conduire et l’obligation de repasser un examen pour le récupérer. 

« Ce n’est pas un plaisir pour la police de dresser des contraventions, mais nous devons être sévères pour sensibiliser les conducteurs et pour que cela serve d’exemple aux autres », a souligné le Sub-Inspector.

Gérard Bhowon a, pour sa part, ajouté que la NLTA cible principalement les véhicules non conformes. Référence est ici faite à ceux dont les pneus sont usés, par exemple, ou encore ceux dont les phares sont aveuglants pour les autres conducteurs. 

Il a concédé que certains véhicules en très mauvais état circulent encore sur les routes. Mais la NLTA, selon lui, s’efforce de les verbaliser à travers des opérations « crack down », et ce bien qu’il soit difficile de garantir que tous les véhicules passent par un centre de contrôle technique.  

Toutefois, il a rappelé qu’un véhicule non conforme risque d’être « bloqué » dans le système de la NLTA à un moment donné. Il a ajouté que son propriétaire devra alors payer une amende pour chaque infraction.

Délai de comparution trop long

Le délai entre la verbalisation d’un automobiliste et sa comparution devant un tribunal est bien trop long, ce qui lui laisse l’occasion de récidiver avant d’être sanctionné pour l’infraction précédente, a fait remarquer Barlen Munusami, ancien sergent de police et consultant en sécurité routière. Selon lui, certains conducteurs adoptent un comportement irresponsable sur la route sans tenir compte de la force centrifuge de leur véhicule, ce qui peut provoquer des accidents lorsqu’ils perdent le contrôle.

110 morts sur nos routes

Depuis le début de l’année, 110 personnes ont perdu la vie dans des accidents de la route. Parmi les 34 motocyclistes décédés, 14 n’avaient pas de permis, et huit n’avaient que leur « Learner », selon Dharamdev Nathoo. Il a souligné que les lois mises en place visent à inciter les usagers de la route à être plus responsables pour leur propre sécurité et celle des autres, plutôt que de les sanctionner avec davantage d’amendes.

37 black spots

Le pays compte 37 « black spots ». Ce sont des endroits où des accidents mortels ou très graves se produisent régulièrement, a fait ressortir le directeur de la TMRSU. Ces lieux ont été identifiés grâce à des scores attribués à chaque accident. 

Des mesures sont à l’étude pour comprendre les causes de ces accidents et prendre les mesures appropriées pour les prévenir. La vitesse et la distraction, telle que l’utilisation du téléphone portable pendant la conduite, sont parmi les causes d’accident, a-t-il fait ressortir. 

Il a également mentionné qu’une « safe system approach » est nécessaire pour établir les responsabilités dans chaque accident de la route, car la responsabilité est souvent partagée, et que les piétons et les motocyclistes sont parmi les usagers les plus vulnérables de la route.

 

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