« Le feu a démarré à partir d’un matelas. » C’est la thèse privilégiée par les Casernes centrales mardi soir. Le Commissaire de police affirme avoir ordonné une enquête immédiatement après l’éclatement de l’incendie. Par ailleurs, il ressort que les bâtiments touchés par les flammes ne détiennent pas de Fire Certificate.
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Les enquêteurs ont des éléments qui privilégient que l’origine de l’incendie proviendrait d’un matelas qui aurait pris feu. Toutefois, pour connaître les circonstances exactes de ce sinistre, le commissaire de police explique qu’il attendra le rapport de l’enquête, avant de se prononcer plus amplement sur le sujet.
Les locaux sinistrés ne détiennent pas de fire certificate Valide
«C’était un bâtiment historique, j’ai demandé au CCID de mener une enquête pour faire la lumière sur cet incendie, avec l’appui des sapeurs-pompiers», confie Anil Kumar Dip. Au QG de la police, on fait un constat des dégâts matériels causés, en vue d’effectuer une estimation du coût des pertes. Le commissaire de police a tenu à préciser qu’aucun document d’enquête n’a été détruit dans cet incendie.
Les Casernes centrales, de concert avec le département d’investigation du Fire Services, orienteront leur enquête sur les normes de sécurité contre l’incendie. À ce jour, on laisse entendre que seul le bâtiment abritant le QG de la National Security Services (NSS) aux Casernes centrales, détiendrait un Fire Certificate. Ce qui n’est pas le cas concernant les locaux ciblés par les flammes. D’autres bâtisses des Casernes centrales font l’objet de vérification en interne dans cette optique.
Les divers bureaux et sections des Casernes centrales doivent opérer de manière indépendante, lorsqu’il s’agit de normes de sécurité contre l’incendie. Mais vu que nombreux de ces bâtiments datent de plusieurs dizaines d’années, le département de Fire Services n’a pu émettre les certificats pour diverses raisons, apprend-on de sources proches des Casernes centrales. «Certains bâtiments sont très vieux, d’autres ne respectent pas les critères tels que les sorties de secours», souligne-t-on dans les couloirs du Police Head Quarters (PHQ).
À ce stade, le Police Head Quarters n’écarte pas la thèse d’un acte de négligence ou accidentel, lié à un court-circuit électrique. Le PHQ a confirmé que plusieurs effets personnels des policiers ont été endommagés et est dans l’attente d’un rapport du Fire Services.
Un sapeur-pompier : « Les vents forts ont été un handicap »
La nuit du lundi 4 juillet n’a pas été de tout repos pour les sapeurs-pompiers avec le violent incendie qui s’est déclaré aux Casernes centrales. Plusieurs stations de pompiers ont été mobilisées et se sont relayées pour en venir à bout. Il a commencé dans un entrepôt de la Special Support Unit et s’est déclaré quelques heures plus tard dans les dortoirs des recrues. Il a tout ravagé sur son passage. Les sapeurs-pompiers ont eu des difficultés notamment à cause des structures anciennes des lieux. Ce n’est qu’au bout de huit heures de combat acharné qu’ils ont pu maîtriser cet incendie.
Lors du départ de feu vers 20 h 30, les pompiers de Port-Louis et de Coromandel avaient été mandés. L’incendie s’était déclaré dans une aile de la Special Support Unit qui abritait un entrepôt. Les pompiers ont dû agir rapidement.
« C’est un vieux bâtiment. Dans cet entrepôt, il y avait de vieux meubles et des structures en métaux. Il abritait les recrues qui ont été évacuées. Les détenus du centre de détention d’Alcatraz ont aussi été transférés », relate un sapeur-pompier qui a participé à l’intervention.
« Nous avons vérifié avec l’aide des policiers et il n’y avait aucun foyer, aucune source de feu. Tout était éteint et sous contrôle », poursuit-il. Cependant une équipe de la Mauritius Fire and Rescue Service était restée sur place.
Et vers 1 h 30 mardi, un nouveau feu s’est déclaré dans la même aile, mais dans les dortoirs des recrues de la police. Cette fois, il s’est rapidement propagé. Devant l’ampleur de ce violent incendie, les pompiers de Port-Louis, Coromandel, Quatre-Bornes, Curepipe et Triolet ont été mobilisés.
« Le bâtiment est vieux, tout est en bois, même le sol. Ce qui a précipité les flammes. Nous avons dû nous mettre en hauteur pour contenir le feu. Ce qui a pris du temps, car les vents forts ont été un handicap. Notre priorité était de protéger l’entrepôt et le centre de détention d’Alcatraz », ajoute un autre sapeur-pompier.
« On n’a rien pu enlever de ces bâtiments en flammes », dit-il. Dans la matinée de mardi, ils se sont assurés qu’il n’y avait aucune braise. Les dégâts n’ont pas encore été estimés par les Casernes centrales, mais ils sont jugés conséquents.
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