Deoramsing Bholah a été jugé coupable d’avoir infligé des coups à Marie Madeline Magalie Charlot, âgée de 37 ans, sans avoir eu l’intention de la tuer. Le délit a été commis le 17 décembre 2016 dans le lagon à Grand-Baie. Le 29 décembre 2024, le meurtrier, âgé de 47 ans, a écopé d’une peine de dix ans devant la cour d’assises.
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Deoramsing Bholah était initialement accusé du meurtre de Marie Madeline Magalie Charlot. Le procès a débuté le 9 juillet 2020 devant la cour d’assises. Le 5 mai 2022, l’accusation a été requalifiée en « manslaughter », puis modifiée en coups et blessures ayant causé la mort sans intention de tuer. Les faits remontent au 17 décembre 2016 dans le lagon de Grand Baie.
Le quadragénaire avait plaidé coupable lors de son procès. Il était défendu par Me Adrien Duval et Alexandre Le Blanc. La poursuite était représentée par Mes Anjaleedevi Ramdin, Deputy Director of Public Prosecutions, Mohammad Irfaan Mittoo, State Counsel, et Yakrajsingh Ramsohok, State Counsel.
Dans une de ses déclarations à la police, Deoramsing Bholah a expliqué qu’il avait consommé des boissons alcoolisées avec Marie Madeline Magalie Charlot le 17 décembre 2016 à Grand-Baie, à bord d’un bateau nommé Discovery. Il a également précisé qu’ils avaient eu des relations sexuelles ce jour-là. Ensuite, elle lui avait demandé de l’argent et d’autres boissons. C’est alors qu’une violente dispute avait éclaté et elle l’avait menacé de porter plainte pour viol contre lui. Ils s’étaient tous deux levés, et l’accusé avait poussé la défunte avec ses deux mains. Celle-ci avait fait une chute et sa tête avait heurté le rebord du bateau. Elle était tombée à l’arrière du pont où se trouvait le moteur. Elle s’était relevée et avait essayé de grimper sur le bateau, mais avait perdu l’équilibre et était tombée par-dessus bord.
Asphysie
L’accusé a déclaré avoir vu la défunte se débattre dans l’eau, constatant qu’elle ne savait pas nager. Il a ensuite détaché la corde du canot du Discovery, a fait chavirer le canot pour simuler une noyade, agissant ainsi pour éviter d’avoir affaire à la police, avant de s’endormir sur le bateau. Ce n’est qu’à 7h00 le lendemain qu’il s’était réveillé en entendant les bruits des passants. L’autopsie, pratiquée par le médecin légiste en chef, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, avait conclu que la défunte était morte par asphyxie.
Dans son verdict, le juge Luchmyparsad Aujayeb a souligné qu’il avait pris en compte les circonstances entourant cette affaire. Il a noté que la trentenaire avait embarqué en toute sécurité sur le canot avec l’accusé et avait fait confiance à ce dernier pour la ramener à terre. Ce dernier, toutefois, a trahi cette confiance, ce qui a causé la mort de la victime. En voyant celle-ci lutter pour sa vie, l’accusé n’avait qu’une seule priorité : s’échapper. Il pensait qu’en la laissant mourir, il éviterait toute plainte contre lui.
« The accused had displayed some level of criminal awareness, in as much as he capsized the dinghy to make it look as if the deceased had accidentally drowned herself », a souligné le juge. Il a également pris en compte les remords et excuses exprimés par l’accusé durant le procès.
D’autre part, le juge a fait ressortir que l’accusé avait une quinzaine d’années d’expérience en tant que skipper et travaillait depuis environ un mois sur le bateau de plaisance Discovery. Il savait parfaitement où se trouvaient les gilets de sauvetage à bord. Au cours de sa formation, il avait même appris à nager et connaissait aussi les techniques de sauvetage. En raison de la gravité du délit, il a imposé une peine de dix ans au quadragénaire.
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