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Affaire Boskalis: un revers pour Siddick Chady et Prakash Maunthrooa

Siddick Chady en Cour intermédiaire.
Siddick Chady, ancien Chairman de la Mauritius Ports Authority (MPA), et Prakash Maunthrooa, Senior Adviser au Bureau du Premier ministre, ont essuyé un revers,  mardi, en Cour intermédiaire. Les deux anciens cadres de la MPA sont accusés respectivement de corruption et d’entente délictueuse dans l’allocation d’un contrat à la firme néerlandaise Boskalis International bv en 2006. Il s’agit d’un contrat pour des travaux de dragage dans le port, travaux estimés à Rs 439 millions. La firme hollandaise aurait accordé des pots-de-vin de Rs 3 millions à l’ancien patron du port. Les deux prévenus avaient invoqué un vice de procédure, lors d’une audience précédente. La défense contestait la nomination d’un interprète hollandais en la personne de V.V. Van Roy-Jaynut. En outre, elle insistait à obtenir les documents échangés entre les Pays-Bas et les autorités mauriciennes, en marge de la demande d’entraide judiciaire, pour l’audition du témoin néerlandais Antonius Theodorus Johannes Wilhelmus de Goede par visioconférence.

Nomination pas conforme

Me Antoine Domingue, Senior Counsel représente le prévenu Prakash Maunthrooa avec Me Yash Bhadain. Il avait soutenu que la nomination de l’interprète a été faite en violation des articles 31,32,33 et 132 de la Courts Act, dans la mesure où celui-ci n’a pas été nommé par la Public Service Commission. Me Said Toorbuth, lui, s’est appesanti sur les échanges de documents sous l’entraide judiciaire puisque son client et la Cour sont en droit d’examiner lesdits documents afin de voir si la procédure a été respectée. Lui répliquant, la poursuite, représentée par Mes Rashid Ahmine et Jean Michel Ah-Sen, a soutenu que les documents recherchés relèvent du privilège dont jouit le bureau de l’Attorney General et de l’autorité centrale. Et révéler leur contenu, sans le consentement de ces entités, serait un délit. La magistrate Wendy Rangan a tranché en faveur de la poursuite. Elle a statué que rien n’empêche la Cour suprême de nommer un interprète pour un besoin spécifique. La Cour a conclu que les documents échangés en vertu de l’entraide judiciaire sont confidentiels. Le procès se poursuivra le 24 novembre.
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