Affaire Boskalis : la Cour suprême rejette une motion de Siddick Chady

La Cour suprême a tranché ce lundi après-midi 21 novembre. Le procès dans l’affaire Boskalis doit se poursuivre sous la présidence de la magistrate Wendy Rangan en cour intermédiaire.

Me Saïd Toorbuth, avocat de Siddick Chady, l’un des deux prévenus, avait déposé à la mi-journée une motion pour demander à la magistrate Wendy Rangan de se récuser. Sa motion faisait suite à une décision de la magistrate Wendy Rangan de rejeter une précédente motion de Siddick Chady.

Me Saïd Toorbuth avait soutenu que la poursuite n'a pu établir que le témoin néerlandais Antonius de Goede est un témoin crédible. La magistrate avait « sommairement » rejeté la motion en soutenant que la crédibilité du témoin ne pouvait être évaluée qu'après son témoignage et non au milieu de son audition en Cour.

Le représentant de la poursuite, Me Rashid Ahmine, a argué en Cour ce lundi 21 novembre qu'il s'agit d’une tactique dilatoire de la part de Siddick Chady à cause du temps restreint accordé par la Cour de Rotterdam pour écouter par visioconférence le témoin néerlandais Antonius De Goede.

La Cour suprême a rejeté la motion de Me Saïd Toorbuth. Du coup, le procès s’est poursuivi ce lundi après-midi avec l’audition du témoin néerlandais. Ce dernier est le Senior Enterprise Architect de la firme Boskalis International bv. Cette compagnie hollandaise avait décroché un contrat en 2006 pour des travaux de dragage dans le port. Travaux estimés à Rs 439 millions.

Siddick Chady, ancien Chairman de la Mauritius Ports Authority (MPA), et Prakash Maunthrooa, ancien directeur de la MPA, sont respectivement accusés de corruption et d’entente délictueuse dans l’allocation du contrat à Boskalis International bv.

Selon l’acte d’accusation, Boskalis aurait offert des pots-de-vin de Rs 3 millions à Siddick Chady avec la complicité de Prakash Maunthrooa. Les deux accusés plaident non coupable.