Affaire Belvedere: la Banque centrale irlandaise sollicitée

La Financial Services Commission a sollicité l’aide de la Banque centrale irlandaise pour enquêter sur le ponzi de $ 16 milliards impliquant une entité enregistrée dans le Global Business local. En mai 2014, la Financial Services Commission (FSC) avait suspendu le permis d’opération de Belvedere Management Ltd (BML), dont l’actionnaire principal était soupçonné de fraude par les autorités de Guernesey. Selon le journal irlandais Sunday Independent, la FSC s’est engagée depuis deux ans dans une enquête sur BML, en collaboration étroite avec les régulateurs des îles Vierges britanniques, des îles Caïmans, de Guernesey, d’Irlande, de Grande-Bretagne, de Gibraltar et d’Afrique du Sud. « Les régulateurs de ces pays ont échangé près de 125 correspondances depuis juin 2014. Le but : veiller à la véracité des documents et établir les flux des fonds entre les sociétés gérées par BML, où des prêts ont été accordés à plusieurs entités dans ces juridictions », cite le journal dans son édition du 26 juin. Bien que les suspects, de nationalité irlandaise, un joueur de polo et un businessman, aient nié les accusations, les régulateurs ont saisi et mis sous administration plusieurs fonds afin de protéger les investisseurs. À Maurice, la FSC a passé à la loupe deux fonds d’investissement, le Lancelot Global et Four Elements PCC. L’enquête a révélé un flot de fonds d’une société basée à Guernesey. La contribution des autorités de cette juridiction a été sollicitée pour approfondir l’origine de ces placements. Ces dernières ont mis la main sur trois entités : Global Mutual Fund, Universal Mutual Fund ICC Limited et Worldwide Mutual Fund PCC Limited. Elles ont été mises sous administration. À l’issue des enquêtes conduites également en Afrique du Sud, la FSC a révoqué les permis d’opération de Lancelot Global PCC et Four Elements PCC. Des administrateurs ont été nommés pour gérer leurs activités. Établie en novembre 2008, BML était en mesure de gérer des entités du Global Business. Elle était également prestataire de services fiduciaires aux sociétés et de services de gestion de fonds et de capital. Elle comptait plus de 100 fonds d’investissement qui offraient des produits à des particuliers fortunés et à des investisseurs institutionnels.