Violences dans un abri pour enfants : des menottes en plastique privilégiées par les «agresseurs»

Trois cas d’agressions, deux cas d’attouchements sexuels et deux cas de vols ont été enregistrés dans un abri pour enfants. Des menottes en plastique, reçues comme cadeaux pour la Noël, utilisées pour attacher les victimes aux fenêtres. Les Child Caregiver Officers sont désespérés.

Cet abri pour enfants se retrouve pour la énième fois sous les feux des projecteurs. Les festivités se terminent en eau de boudin. Quatre pensionnaires, âgés entre 8 et 12 ans, sont actuellement hospitalisés. Un des agresseurs a été transféré le vendredi 28 décembre par les cadres de la Child Development Unit (CDU).

Le premier cas d’attouchement sexuel remonte à deux semaines avant la célébration de Noël. Une dizaine de garçons ont séquestré deux de leurs camarades et ces derniers ont été victimes d’abus sexuels. Ils sont toujours hospitalisés. Un des agresseurs a, lui, été admis à l’hôpital psychiatrique.

Un deuxième cas d’agression sexuelle a eu lieu le mercredi 26 décembre. Les pensionnaires ont utilisé la même méthode, mais se sont, cette fois, servis de menottes en plastique, reçues comme cadeaux de Noël, pour attacher le garçonnet à une fenêtre avant de procéder à des attouchements sexuels. 

Le jeudi 27 décembre, la victime a voulu se confier à une Child Caregiver Officer du shelter, mais elle a été malmenée par les présumés agresseurs. Durant la même journée, un autre enfant a été victime d’agression, confie une source. Selon l’employée du centre, les deux cas n’ont pas été rapportés à la police. Les employés de cet abri pour enfants ont eu l’ordre de récupérer les menottes en plastique. 

Dans l’après-midi du 27 décembre, un enfant de huit ans a été violemment agressé par deux pensionnaires. Le motif : la victime a refusé de frapper un autre garçon. Les deux pensionnaires ont enfermé la victime et l’ont rouée de coups. Elle a même été frappée à coups de chaise. « Elle est tombée dans les pommes. Selon les médecins, elle a eu des côtes cassés », affirme notre source.

Les Child Caregiver Officers réclament une réunion urgente avec la National Children’s Council, l’Ombudperson for Children et la ministre de l’Égalité des genres, du Développement de l’enfant et du Bien-être de la famille.

La CDU indisponible en raison d’une fête

Les policiers de la région ont convié des fonctionnaires du ministère dans le cadre de l’enquête sur l’agression sexuelle commise sur les deux enfants âgés de neuf et dix ans, rapportée au poste de police le jeudi 27 décembre. Une employée de l’Alternative Care Unit a informé l’inspecteur de police que les fonctionnaires de la CDU étaient indisponibles. Ils participaient à une fête. Dans la soirée de jeudi 27 décembre, une psychologue, une Welfare Protection Officer et une Family Welfare Protection Officer se sont rendues au poste de police. Toutefois, elles ont précisé qu’elles ne sont pas au courant de l’agression sexuelle et qu’elles étaient venues concernant l’enquête sur l’agression du garçonnet.

Deux cas de vols sur les employés

Outre les vols perpétrés au poste du gardien de sécurité du shelter où les enfants avaient fait main basse sur les cigarettes et les allumettes, deux autres cas ont eu lieu mercredi 25 et jeudi 26 décembre. Dans le premier cas, les pensionnaires ont volé une somme Rs 100 alors que lors du second, une employée a perdu Rs 600. « Ils ont brisé la porte du locker et nous ne pouvons plus les contrôler. Au risque de perdre notre métier », affirme cette employée.