Viol d’une ex-étudiante de l’université de Maurice: sept ans de servitude pénale pour Lajputh Kotowaroo

Le couperet est tombé. Lajputh Kotowaroo, un chauffeur de 33 ans, a été condamné, à sept ans de servitude pénale, par la Cour intermédiaire, pour un viol commis en septembre 2008. Sa victime était alors âgée de 22 ans. Lajputh Kotowaroo, un chauffeur de 33 ans et demeurant à La Flora, répondait devant la Cour intermédiaire d’une accusation de viol. Il était accusé d’avoir, le 22 septembre 2008, abusé d’une ex-étudiante de l’Université de Maurice. Celle-ci, au moment des faits, était âgée de 22 ans et était en stage, depuis le 2 mai 2008, à la compagnie nationale d’aviation, Air Mauritius. Lors de son procès, l’accusé avait plaidé non coupable. Au moment des faits, l’accusé était employé comme chauffeur. Il était chargé du transport des employés de la compagnie nationale d’aviation. Le 17 septembre 2008, c’était la première fois que la victime a voyagé à bord du véhicule que conduisait l’accusé.

« Harcèlement »

En Cour, la victime a relaté sa mésaventure. Elle a déclaré, que le 17 septembre 2008, l’accusé lui a proposé de la déposer à la maison plutôt qu’à l’endroit où il dépose généralement ses passagers. Selon la victime, il lui a demandé son numéro de portable pour les arrangements futurs de transport. Il y a eu, ensuite, des appels et des SMS échangés entre eux, en particulier, le 18 septembre 2008, lorsqu’elle est tombée malade et cherchait de l’aide pour rentrer à la maison. C’est ensuite, d’après les dires de la victime, que Lajputh Kotowaroo a commencé à la harceler. L’étudiante a refusé systématiquement ses propositions. Le jour du délit, le 22 septembre 2008, la jeune fille qui rentrait à la maison, s’est retrouvée être la dernière passagère dans le van. Et au lieu de la conduire à la maison, l’accusé l’a emmenée dans un champ de cannes où il a abusé d’elle dans un buisson. La victime a relaté comment elle a tenté de résister à cette attaque. Elle a lutté avec son agresseur. La jeune fille a déclaré qu’elle est tombée au sol et s’est blessée à la hanche. L’accusé en a alors profité pour la violer. La victime a soutenu avoir tenté d’appeler à l’aide mais en vain. Elle a maintenu qu’elle n’était pas consentante. De son côté, Lajputh Kotowaroo a nié l’allégation de viol. Il a allégué que la victime était consentante. Il a expliqué avoir été en contact régulier par téléphone avec la victime. Et que le 19 septembre de 2008, il avait invité la jeune fille à prendre un café. Puis le 22 septembre de 2008, il a eu des relations intimes consentantes avec elle à Cascade, Henrietta. Dans leur verdict, les magistrats Renuka Dabee et Vijay Appadoo ont statué que la version de la victime est plausible. Ils soulignent que les relevés téléphoniques viennent d’ailleurs conforter la version de la victime. Pour eux, il y a eu viol. D’autre part, ils ont ajouté que l’accusé a tout fait pour obtenir le numéro de la victime et que le jour du délit, il a menacé la victime et a fait usage de violence pour arriver à ses fins. Pour ces raisons, ils soutiennent qu’une peine d’emprisonnement est justifiée. Ainsi, ils lui ont infligé une peine de sept ans de prison.