« Si to kriye, mo pik twa. » C’est la menace proférée à Sajeet, un receveur de 42 ans, par un de ses agresseurs, le jeudi 5 mai.
Le quadragénaire a vécu une expérience traumatisante ce jour-là. Sajeet avait un dernier trajet à effectuer avant de terminer son service. Il devait faire la route menant de Goodlands à Triolet. Vers 18 h 30, son autobus était stationné à la gare de Goodlands. Avant le départ, alors que des passagers prenaient place à bord du véhicule, il s’est rendu aux toilettes. Deux individus l’ont suivi. Ils l’ont menacé avec un canif, lui intimant de leur donner sa recette du jour.
« J’avais remarqué un groupe de personnes à la gare mais je n’ai pas fait attention. Deux individus se sont dirigés vers moi pour m’attaquer. L’un d’eux était armé. Li met kouto-la anba mo lagorz ek li dir : ‘si to kriye, mo pik twa… J’étais pris de panique. Je n’ai pas pu me défendre », raconte Sajeet.
« Si mo ti reziste, zot ti kapav touy mwa. J’ai cru que j’allais mourir. Ils m’ont appuyé contre un mur. Alors que l’un me menaçait avec son canif, l’autre déchirait ma poche pour prendre les Rs 5 500 que j’avais en ma possession », poursuit le receveur.
Il explique qu’il n’est pas le seul à avoir eu des problèmes à la gare de Goodlands. « Monn deza trouv bann koleg ousi ki finn gagn problem isi. Nous faisons un métier risqué. Maintenant, avec l’arrivée des caméras dans les autobus, nous avons moins de problèmes. Mais à l’extérieur, nous sommes exposés au danger », confie Sajeet qui a porté plainte au poste de police de Goodlands. Ses agresseurs sont toujours recherchés.
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