Ravin Annuth, un chauffeur de taxi habitant Chamouny, était affecté à un hôtel du Morne qui a suspendu ses activités pour deux ans. Le mois dernier, il a été redirigé vers un autre établissement hôtelier mais il se plaint d’être repoussé par les chauffeurs de taxi déjà en place.
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Avant même la fermeture de l’hôtel Riu au Morne, pour des travaux de rénovation qui dureront deux ans, Ravin Annuth, 60 ans, et ses collègues chauffeurs de taxi avaient entamé des démarches auprès du ministère du Transport pour être réaffectés à d’autres hôtels. Si la démarche a réussi, Ravin raconte qu’il a été « chassé comme un malpropre » par les chauffeurs de taxi qui sont basés sur son nouveau lieu de travail.
« Le 5 décembre, la National Land Transport Authority (NLTA) a organisé un tirage au sort pour les 26 chauffeurs de taxi concernés. Deux taxis ont été dirigés vers un hôtel, quatre vers un autre, cinq vers un autre encore, etc. Moi, j’ai été envoyé vers un certain hôtel. Les responsables de cet établissement m’ont bien accueilli et m’ont dit qu’ils avaient reçu des directives pour faciliter mon intégration dans le ‘roster’ des autres chauffeurs », explique cet habitant de Chamouny.
Il poursuit : « Le premier jour, en semaine, j’ai transporté mon premier client. Puis je n’ai pas travaillé le week-end. Quand je me suis présenté au travail le lundi suivant, j’ai constaté que mon nom avait été enlevé du roster. Depuis le 19 décembre, je n’ai plus transporté un seul client de cet hôtel. Comme une quinzaine de mes camarades ont rencontré le même genre de problème, nous avons eu une nouvelle rencontre avec des représentants du ministère du Transport et de la NLTA. Devrions-nous rester sans travailler pendant deux ans ? Nous aussi nous avons femmes et enfants à nourrir. »
Contacté à ce sujet, Vincent Seetaram, responsable de communication au ministère du Transport, explique : « Chaque chauffeur de taxi a une base pour travailler, qu’il s’agisse d’une place de taxis ou d’un hôtel. Auparavant, quand un hôtel fermait ses portes temporairement, les chauffeurs basés à cet hôtel étaient dirigés vers leur base de départ, c’est-à-dire qu’ils travaillaient à partir de leur domicile. Par la suite, les chauffeurs de taxi ont écrit à la NLTA pour demander à être redéployés vers les hôtels des alentours. Cette proposition a été approuvée par les autorités. Cependant, comme la NLTA ne voulait pas choisir un certain nombre de taxis pour un hôtel en particulier, on a procédé selon la demande. La NLTA a écrit aux hôtels pour leur dire de laisser opérer ces taxis provisoirement. Donc, l’organisme a fait tout ce qu’il pouvait faire. Le problème, c’est que les taxis déjà sur place ne sont pas d’accord pour mettre ces chauffeurs venus d’ailleurs sur leur roster. »
Il fait toutefois remarquer que tous les chauffeurs de taxi repartis ne rencontrent pas ce problème, mais seulement 14 sur 26, ce qui veut dire que cela fonctionne dans certains endroits. La solution proposée par la NLTA ? « Que les chauffeurs de taxi nous donnent les noms de ceux qui s’opposent à ce qu’ils soient mis sur le même roster. La NLTA entamera des pourparlers avec eux ou sinon prendra des sanctions suite à des comités disciplinaires », répond Vincent Seetaram.
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