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Agressé par des collégiens au sabre et au cutter - Vishesh, receveur : «Zot dir ‘pou gagn twa’, pa ankor fini ar mwa»

Il a été blessé à l’arme blanche jeudi.

Jeune receveur d’autobus de 20 ans, Vishesh a vécu un choc brutal, jeudi dernier à Roches-Brunes, lorsqu’il a été attaqué par un groupe de collégiens armés. À la suite de cette agression violente, qui a failli tourner au drame, il demande des mesures plus strictes.

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Le traumatisme est profond. Vishesh, receveur d’autobus de 20 ans, a été victime d’une violente agression, jeudi dernier à Roches-Brunes. Des collégiens armés d’un sabre et d’un cutter l’ont attaqué. Il a porté plainte au poste de police de Résidence Barkly après avoir reçu des soins à l’hôpital.

« Zanfan lekol pena manier zordi zour, ti kav pli grav », confie la victime à Le Dimanche/L’Hebdo, encore sous le choc. En arrêt maladie depuis jeudi, Vishesh revient sur les faits. L’agression s’est déroulée à la mi-journée, alors que Vishesh s’apprêtait à prendre en charge des étudiants à Roches-Brunes/Beau-Bassin. En raison d’une circulation dense, l’autobus n’a pu s’arrêter qu’à quelques mètres du point habituel, provoquant la colère d’un groupe de cinq jeunes d’un centre de formation, âgés de 15 à 17 ans. De simples insultes à l’égard du receveur et du chauffeur de l’autobus, la situation a rapidement dégénéré, lorsque deux adolescents ont sorti leurs armes blanches pour s’en prendre au receveur. Durant l’altercation, alors que le chauffeur tentait de s’interposer, l’un des adolescents a brandi un cutter dans sa direction. 

« Premie fwa mo trouv sa bann-la », témoigne Vishesh à Le Dimanche/L’Hebdo. Selon lui, la bande de cinq jeunes serait composée de nouveaux étudiants d’un établissement situé à Roches-Brunes. En voyant les visages juvéniles des jeunes, il affirme être tombé des nues lorsqu’ils ont sorti des armes blanches. Il déplore le fait que beaucoup d’étudiants affichent des comportements déplorables. « Ena pena ‘Pass Bus’, zot insiste pou vwayaz kado. Bokou fwa nou les pase pou evit lamerdman », poursuit-il. 

Cette agression plonge Vishesh dans un dilemme familial. Sa mère le presse d’abandonner son métier, mais il doit subvenir aux besoins de ses parents âgés. « Mo mama pe res dir mwa aret travay. Si mo arete la, kisann-la pou travay ? Kouma mo pou get mo mama, deza li malad », explique-t-il.

Après trois ans dans le métier, dont un an sur la ligne de Beau-Bassin, après avoir été affecté à Quatre-Bornes et Flacq, où il n’avait jamais rencontré de tels problèmes, Vishesh témoigne d’une dégradation du comportement des usagers. Dans leur quotidien professionnel, il raconte que les receveurs sont souvent confrontés à des situations difficiles, notamment avec les jeunes étudiants et les toxicomanes. « Li enn travay ase difisil, piblik pena pasians, sirtou bann zenes, kolezien. Zordi la plipar pena manier », confie-t-il. « Mo deza trouv zelev lager kout cutter dan bis, ena fwa zot koup siez bis ar cutter », déplore-t-il, appelant les établissements scolaires à renforcer les contrôles des cartables et les autorités à prendre des sanctions exemplaires.

Le jeune homme dit craindre pour sa sécurité, affirmant que les jeunes qui l’ont agressé l’ont menacé avant de s’enfuir. « Zot dir ‘pou gagn twa’, pa ankor fini ar mwa », rapporte-t-il. Il appelle les autorités à prendre des sanctions rapides et sévères à l’encontre de ces jeunes. 

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