Showkutally Soodhun après la bousculade à La Mecque: «Des organisateurs n’ont pas respecté les règlements et les horaires»

À La Mecque le bilan s’alourdit d’heure en heure. La bousculade a fait au moins 717 morts, de différentes nationalités, et 863 blessés jeudi 24 septembre à Mina, où quelque 2 millions de pèlerins accomplissent le hadj. Si à 15 heures jeudi 24 septembre, 11 pèlerins mauriciens étaient portés manquants, le bilan a été revu à la hausse à 16 h 30 : on n’a aucune nouvelle de 12 de nos compatriotes qui se trouvent à La Mecque. Trois Mauriciennes ont été blessées lors de cette bousculade. Elles ont été admises en clinique et sont hors de danger, a rassuré sur Radio Plus le vice-Premier ministre Showkutally Soodhun, responsable du dossier hadj. Showkutally Soodhun a déploré le non-respect des consignes par les organisateurs mauriciens. « Je viens de rencontrer Xavier-Luc Duval, le Premier ministre par intérim. Nous avons mis sur pied une cellule à La Mecque. Il y a eu une bousculade. Des organisateurs n’ont pas respecté les règlements et les horaires. Ils ne se sont pas montrés à la hauteur et n’ont pas respecté les mots d’ordre. « Il y a 12 Mauriciens jusqu’ici [qui sont portés manquants]. Il se peut qu’il y ait plus, mais pas moins », a expliqué Showkutally Soodhun sur Radio Plus à 16 h 30. 1 152 pèlerins mauriciens se sont rendus en Arabie saoudite cette année pour effectuer le pèlerinage à La Mecque. Des opérations de secours étaient en cours jeudi après-midi 24 septembre et le bilan pourrait encore s’alourdir. Au premier jour de la fête de l’Aïd el-Kébir, les pèlerins ont commencé jeudi  24 septembre le rituel de lapidation de Satan dans la vallée de Mina dans l’ouest de l’Arabie saoudite. Ce rituel consiste à jeter sept pierres le premier jour de l’Aïd el-Kébir sur une grande stèle représentant Satan, et 21 pierres le lendemain ou le surlendemain sur trois stèles – grande, moyenne, petite. Selon Basma Atassi, une journaliste d’Al-Jazira présente sur place, la bousculade n’a pas eu lieu autour de cette stèle, mais sous une des 160 000 tentes installées à Mina, sous lesquelles les pèlerins passent leurs nuits durant le hadj.