Selon l’Agence internationale de l'énergie (IEA), l'offre mondiale de pétrole dépassera la demande en 2025, même si les réductions de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, dont la Russie (OPEC+) restent en place, en raison de la hausse de la production des États-Unis et d'autres producteurs non membres, qui compenseront une demande en ralentissement. C’est ce que rapporte le journal TheEdge Malaysia dans un article publié le 14 novembre.
Publicité
Cette prévision de surplus de plus d'un million de barils par jour, soit plus de 1 % de la production mondiale, constitue un obstacle pour l’Opec+ dans son projet d'augmenter progressivement la production.
La demande mondiale de pétrole a été plus faible que prévu cette année, en grande partie en raison de la Chine. Après avoir été un moteur majeur de la consommation de pétrole pendant plusieurs années, le ralentissement économique de la Chine et l’adoption accrue des véhicules électriques modèrent désormais les perspectives de croissance de la demande dans le deuxième plus grand consommateur de pétrole au monde.
"La forte décélération de la Chine a été le principal frein à la demande", a indiqué l'IEA dans son rapport mensuel sur le marché du pétrole.
"Le déploiement rapide des technologies énergétiques propres remplace également de plus en plus le pétrole dans les transports et la production d'électricité, exerçant une pression à la baisse sur les moteurs de demande déjà faibles", a ajouté l’agence.
L'IEA a maintenu sa prévision de croissance de la demande de pétrole pour 2025 à 990 000 barils par jour.
En revanche, elle prévoit que les pays non membres de l'Opec+ augmenteront leur production de 1,5 million de barils par jour, principalement en raison des États-Unis, du Canada, de la Guyane et de l'Argentine, soit plus que la croissance de la demande.
Demande en 2024 en hausse
Pour 2024, l’IEA a révisé légèrement à la hausse ses prévisions de croissance de la demande de pétrole, ajoutant 60 000 barils par jour à ses précédentes estimations, pour atteindre 920 000 barils par jour, en raison d’une demande de gazole plus forte que prévu.
"Le rythme de croissance de moins d’un million de barils par jour pour ces deux années reflète des conditions économiques mondiales moins favorables, avec la libération des demandes refoulées après la pandémie désormais achevée", a précisé l'IEA.
Les prévisions de croissance de la demande mondiale pour 2024 varient largement, en partie en raison des incertitudes concernant la demande en provenance de Chine et la transition mondiale vers des énergies plus propres. L'IEA se situe à l’extrémité la plus basse des estimations de l’industrie, tandis que l'Opec, située à l'extrémité la plus haute, a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour cette année et l'année prochaine, mais anticipe une croissance beaucoup plus rapide de la demande, respectivement de 1,82 million de barils par jour et 1,54 million de barils par jour.
D’après l’IEA, la croissance de la demande chinoise devrait se limiter à seulement 140 000 barils par jour en 2023, soit dix fois moins que les 1,4 million de barils par jour enregistrés en 2022.
Source : TheEdge Malaysia
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !