Afin de préserver l’intégrité du processus électoral, ainsi qu’un scrutin transparent et pacifique, le 10 novembre, les autorités déploient un dispositif policier inédit. La stratégie couvre les 21 circonscriptions et mobilisera des forces supplémentaires dans plus de 340 centres de vote, le tout dans le but de garantir un exercice démocratique sans heurts.
Àl’aube d’un des scrutins les plus attendus de ces dernières années, la police déploie une stratégie sécuritaire d’une ampleur inédite. Ce dispositif, qui vise à garantir des élections transparentes et pacifiques le 10 novembre prochain, couvre l’ensemble des 21 circonscriptions. Sous la direction du commissaire de police (CP) Anil Kumar Dip, cette stratégie repose sur un déploiement sans précédent d’effectifs et de ressources.
Ce dispositif inclut la mobilisation de forces supplémentaires dans plus de 340 centres de vote, ainsi que les 21 centres de nomination. La surveillance renforcée concernera non seulement les bureaux de vote, mais aussi les rassemblements politiques qui se tiendront avant et pendant la période électorale.
Le plan de sécurité se divise en trois niveaux : national, divisionnaire et local. Il prévoit également l’intervention de plusieurs unités spéciales. Parmi elles, la Special Mobile Force (SMF), la Special Supporting Unit (SSU) et la National Coast Guard (NCG), qui assumeront un rôle clé pour maintenir l’ordre et coordonner les opérations.
Niveau 1 : mobilisation générale de la force
Le premier niveau, en vigueur depuis le 11 octobre, mobilise des patrouilles intensives dans chaque circonscription. Des points de contrôle routiers et des Quick Response Teams (QRT) sont en place pour surveiller en continu les événements publics liés aux campagnes électorales et intervenir immédiatement en cas d’incident. Les rassemblements nocturnes, particulièrement sensibles, font l’objet d’une attention accrue, chaque patrouille ayant des directives claires pour garantir la sécurité du public.
Niveau 2 : renforcement du personnel dans les divisions
Dans la seconde phase, les 21 divisions régionales bénéficieront d’un renforcement en personnel et en moyens techniques. Ce renfort permet une surveillance plus étroite des réunions et cortèges électoraux. La police locale travaillera en étroite collaboration avec le quartier général, assurant ainsi une réponse rapide aux incidents, même dans les zones rurales, afin de prévenir toute intimidation ou violence.
Niveau 3 : coordination des postes de police
Enfin, le troisième niveau repose sur la coordination des postes de police, qui reçoivent des informations en temps réel via Safe City, le réseau de caméras de surveillance installées à des points stratégiques à travers le pays. Grâce à ces données, les postes de police peuvent anticiper les troubles et déployer des équipes d’intervention rapide avant que des tensions n’éclatent. Ce système technologique permet d’assurer une gestion proactive de la sécurité et de garantir un climat serein jusqu’à la fin du processus électoral.
Zones d’intervention critique
La police a identifié des plages horaires sensibles, où les risques de violence ou d’affrontements sont plus élevés, notamment entre 17 heures et 21 heures, lorsque se déroulent meetings, porte-à-porte et congrès. « C’est le moment où des incidents mineurs liés à la campagne électorale, telles que des provocations, des abus verbaux ou d’autres disturbances, peuvent arriver », indique le document.
Mais la période la plus délicate se situe entre 21 heures et 4 heures du matin, car elle est « caractérisée par une augmentation des mouvements de personnages notoires et de personnes armées d’armes offensives, des affrontements entre groupes opposés, des dommages aux bâtiments, la dégradation des routes et l’affichage de posters illégaux ». Pour y remédier, les forces de l’ordre ont prévu des patrouilles renforcées, mobilisant des unités spécialisées comme la SMF, la SSU, la NCG et les QRT.
Entre 4 heures et 10 heures du matin, après une nuit souvent mouvementée, des actions sont nécessaires tôt le matin suivant en cas d’incident lié aux élections. « Les contrevenants qui échappent à la vigilance de la nuit seront pris en charge par des équipes spéciales au niveau des divisions », explique le CP Anil Kumar Dip.
Ces équipes seront chargées d’intervenir rapidement pour traiter des cas de troubles, menaces, insultes, agressions, marquages obscènes, possession d’armes, atteinte à la paix publique et dégradation de biens en groupe, entre autres. « Ces contrevenants doivent être pris en charge et traduits en justice », indique Anil Kumar Dip.
Force Elections Tactical Operations Room
La police a pris des mesures strictes pour assurer la transparence de toutes les opérations. Deux centres de commandement feront le suivi des opérations : le Police Information and Operations Room (PIOR) et le Force Elections Tactical Operations Room (FETOR). Ces deux unités seront en contact avec les divisions et les postes de police locaux, coordonnant ainsi toutes les interventions et veillant à l’efficacité des opérations.
Le CP rappelle à chaque officier son devoir d’impartialité et de professionnalisme
Le CP Anil Kumar Dip a lancé un rappel fort à l’ensemble des forces de l’ordre, insistant sur leur devoir d’impartialité et de neutralité dans la préservation d’un environnement propice à des élections libres et équitables. « Les élections sont un exercice démocratique et tous les efforts doivent être déployés pour garantir qu’elles se déroulent librement et équitablement.
J’attends donc de chacun de vous que vous fassiez preuve d’un niveau très élevé de discipline, d’engagement et de dévouement. Votre conduite doit rester professionnelle en tout temps. Vous devez accomplir votre devoir sans crainte, sans favoritisme, sans affection ni animosité », souligne-t-il.
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