Le public sera prochainement invité à soumettre ses propositions concernant la réforme électorale en vue des prochaines municipales qui se tiendront le 4 mai.
Publicité
Le comité ministériel chargé de travailler sur la réforme électorale, notamment sur une révision de la Local Government (Amendment) Act, s’est réuni lundi. Selon une source fiable, les ministres ont discuté de leurs attributions ainsi que des possibilités de solliciter le grand public et les parties prenantes (stakeholders) pour recueillir des avis sur les amendements envisagés. Le Défi Quotidien a obtenu des informations indiquant qu’un communiqué officiel sera publié dans les prochains jours. « C’est après la diffusion de ce communiqué que le public, les parties prenantes et les experts seront invités à formuler leurs propositions », confie notre source.
Les contributions seront examinées par le comité ministériel, qui prendra des décisions à la lumière des suggestions reçues. Mais pourquoi impliquer directement la population ? « Nous ne voulons pas imposer une réforme sans consultation. La participation du public est essentielle. Rien ne sera décidé en secret », assure un ministre membre du comité. Cette démarche vise à garantir la transparence et à faire en sorte que la réforme électorale reflète les attentes des citoyens et des acteurs concernés. Un exercice démocratique d’autant plus crucial à l’approche des municipales du 4 mai.
Les élections municipales, pour rappel, se tiendront le 4 mai prochain. L’exercice de dépôt de candidatures (‘Nomination Day’) aura lieu le 5 avril. C’est définitivement une course contre la montre qui s’engage au sein du gouvernement pour revisiter la Local Government Act en vue des prochaines élections municipales. Parmi les mesures phares : la transformation de certains villages en villes. Triolet, Goodlands, Bambous, Flacq, ou encore, Mahébourg pourraient ainsi changer de statut, accédant à une nouvelle reconnaissance en tant que municipalités. Cette décision repose toutefois sur des critères bien définis, à savoir la disponibilité d’aménités comme des infrastructures modernes et des bureaux administratifs, entre autres. La municipalisation des villages nécessitera également le précieux coup de main de l’Electoral Boundaries Commission (EBC), car il sera aussi question de délimitation.
120-0 en 2015
La dernière élection municipale remonte au 15 juin 2015. La défunte Alliance Lepep (MSM-PMSD-ML) avait raflé les 120 sièges. « L’électorat a condamné la trahison de Bérenger », avait déclaré feu sir Anerood Jugnauth, le leader de l’alliance, peu avant la proclamation officielle des résultats. Les municipales, qui n’ont plus eu lieu depuis 2015, représentent un enjeu stratégique majeur pour l’Alliance du Changement. Les scrutins ont été reportés à trois reprises par l’ex-gouvernement.
En mai 2023, l’ex-Premier ministre Pravind Jugnauth, justifiait le report des municipales par la nécessité de réformer les administrations régionales. Six mois plus tard, un comité technique et un comité ministériel, chacun s’est réuni trois fois, s’étaient penchés sur la création de nouveaux conseils municipaux. Parmi les pistes explorées : transformer des villages stratégiques, comme Flacq ou Mahébourg, en villes, redéfinir les délimitations urbaines et organiser simultanément municipales et législatives pour des raisons économiques et politiques. Un projet de loi sur les collectivités locales, potentiellement accompagné de révisions constitutionnelles, était d’ailleurs attendu pour 2024.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !