Savitry Sunnassee: «L’entrepreneuriat m’a permis de financer les études de mes enfants »

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"3659","attributes":{"class":"media-image wp-image-5463","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"666","alt":"Savitry Sunnassee"}}]] Savitry Sunnassee, femme entrepreneur

</div> Toutefois, notre interlocutrice avoue n’avoir jamais travaillé auparavant. « Je n’ai aucune compétence dans le business. Ainsi, pour acquérir le savoir-faire de la production selon les normes appropriées, j’ai suivi des cours à la SMEDA », raconte-t-elle. Par ailleurs, elle dit aussi avoir suivi des cours sur l’emballage et le marketing du produit. Par la suite, elle se lance dans le monde de l’entreprenariat. Son atelier de travail : une pièce annexe de la maison. Ensuite, il fallait investir dans les équipements et les machines. « Toutefois, je dois souligner que je n’ai jamais fait de dettes pour lancer mon entreprise. C’est mon époux qui m’a aidée concernant le financement », appuie la femme entrepreneur. En outre, dit-elle, à cette époque, son mari travaillait comme salesperson dans une firme privée. « Lorsque je lui ai dit que je voulais me lancer dans le business, il m’a vraiment aidée, surtout dans le but de faire connaître le produit », avance Savitry.

Des épices de la meilleure qualité

Cela fait maintenant 15 ans qu’elle est engagée dans la production de Masala, plus connu sous le nom de PKS Masala. La préparation, dit-elle, dure deux jours avant que le masala soit ensaché. « Nous utilisons des épices de la meilleure qualité. Ces épices sont triées, lavées et séchées au soleil avant d’être torréfiées dans des carayes traditionnels,  puis mélangées et écrasées »,  explique-t-elle. « Au début, j’ai commencé avec très peu de quantité pour voir si le produit allait marcher. Au fur et à mesure que je me suis faisais connaître, nous avons commencé à livrer environ 200 sachets de Masala par semaine », indique-t-elle. Toutefois, la croissance n’a pas duré longtemps. « Mon époux est tombé malade et on a dû réduire la quantité de production », martèle cette dernière.  Elle a dû renvoyer quelques employés qui travaillaient avec elle depuis le début du business. Cependant, elle ne compte pas baisser les bras. Elle suit toujours des cours pour être en mesure d’améliorer la production et augmenter le chiffre d’affaires. Par ailleurs, elle participe souvent dans des foires organisées par les associations de femmes entrepreneurs. « Je souhaite donner un coup de pouce à mon activité », dit-elle. Savitry fait ressortir  que c’est à travers l’entrepreneuriat qu’elle a pu financer les études de ses deux enfants. « Il y a des hauts et des bas, mais il faut garder l’esprit d’entreprendre et persévérer », conclut notre interlocutrice.