Son calvaire a débuté il y a 11 ans. Alors qu’il était sur son lieu du travail, Kersley Chimier, alors âgé de 35 ans, est victime d’un accident. Maçon de profession, il raconte qu’il se trouvait au troisième étage d’un bâtiment lorsque l’échafaudage sur lequel il se trouvait a cédé.
Publicité
«J’ai fait une chute de trois étages, soit de plus de 15 mètres de hauteur », explique-t-il. Par la suite, il a été conduit à l’hôpital où il a été admis aux urgences. Les médecins ont confirmé qu’il a eu une fracture du crâne, un bras fracturé et la rate écrasée. « J’ai dû subir plusieurs interventions chirurgicales, mais cela ne m’a pas empêché d’être handicapé à vie », soutient Kersley Chimier, aujourd’hui âgé de 46 ans. Outre ses blessures physiques, il doit aussi suivre des traitements à l’hôpital Brown Sequard à Beau-Bassin.
Étant dans l’incapacité de travailler après son grave accident, le quadragénaire soutient avoir entamé les procédures requises pour bénéficier d’une pension d’invalidité auprès du ministère de la Sécurité sociale. Peu après, sa demande a été approuvée, mais aujourd’hui, la situation a changé pour le pire. Il explique : « J’ai bénéficié de cette pension durant 11 ans, puis j’ai reçu une lettre de la Sécurité sociale m’informant qu’elle a été supprimée, car, selon le board, je suis invalide à 50 %. Ma pension a été supprimée en septembre 2019. J’ai fait appel contre la décision du board médical, mais ma demande n’a pas été prise en considération. Cette pension était ma seule source de revenus. Cela fait quatre mois déjà que je suis sans le sou. Cette situation est invivable », soutient le quadragénaire.
Les difficultés du quotidien
« J’ai quitté ma concubine, suite à une dispute et je suis désormais seul. La fourniture en eau et en électricité a été coupée, puisque je ne peux payer les factures », dit-il. Pour ne pas arranger les choses, sa mère, qui s’occupait de lui, est décédée.
Kersley, qui vit dans une petite maison à Cité Valijee, se nourrit grâce à un petit commerce de la localité. Il raconte : « Pour manger, je dépends d’un petit commerce où je paie mes commissions à crédit. Depuis que je ne touche plus ma pension d’invalidité, je dois actuellement Rs 7 000 à ce petit commerce et je ne peux m’acheter des couches. De surcroît, ayant fait un accident vasculaire cérébral le 3 décembre dernier, je ne peux plus me déplacer». Dorénavant, Kersley ne souhaite qu’une chose : le rétablissement de sa pension pour qu’il puisse être autonome de nouveau.
Interrogé à ce sujet, Dharma Ramjunum, commissaire adjoint à la Sécurité sociale, a expliqué que, selon les relevés, la pension du bénéficiaire a été supprimée en septembre 2019. « Le board a peut-être déterminé que, compte tenu de ses traitements, sa santé s’est améliorée et qu’il est invalide à seulement 50% », dit-il. Toutefois, selon les dires de l’assistant-commissaire, si le patient estime qu’il est invalide à 60 %, il pourra faire une application après six mois, c’est-à-dire le mois prochain. « Il devra fournir un nouveau certificat médical de son médecin prouvant qu’il est invalide à 60 % afin qu’il puisse être qualifié pour une pension. Au cas contraire, sa demande sera de nouveau rejetée », conclut-il.
Appel à la solidarité
Le quadragénaire lance aussi un appel à la solidarité pour avoir des vivres et des provisions en attendant de bénéficier éventuellement de nouveau de sa pension d’invalidité. Il est disponible sur le numéro de téléphone suivant: (c’est celui de sa sœur) : 5913 3092.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !