Comme de nombreux automobilistes et piétons, Dustin Bhoyrul a frôlé la mort, le lundi 15 janvier. Au volant de sa voiture après avoir quitté son lieu de travail dans le secteur privé, il s’est retrouvé piégé. Il revient sur cet épisode.
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Plusieurs jours après les événements du lundi 15 janvier, Dustin Bhoyrul a encore du mal à réaliser la chance qu’il a d’être toujours en vie. Cet employé du secteur privé commence à peine à prendre conscience du danger auquel il a fait face.
En quittant le parking près du St James Court, il se retrouve rapidement bloqué par les eaux boueuses. « Initialement, l’eau circulait normalement, comme à chaque forte averse. Puis, le niveau de l’eau est monté à une vitesse incroyable tout en s’accélérant », raconte-t-il. Tous les véhicules se retrouvent vite en difficulté.
Pris dans un carambolage, Dustin Bhoyrul n’a aucun moyen de sortir sa voiture de cette situation. À un certain moment, le véhicule commence à être entrainé par les eaux tumultueuses. « Je n’osais pas, à ce moment-là, sortir de mon véhicule afin d’éviter d’être emporté par le courant », dit-il.
Ce n’est que lorsque sa voiture est restée immobilisée qu’il s’en est extirpé, non sans peine. La portière étant bloquée, il a dû enjamber la fenêtre de la portière afin de pouvoir atteindre le toit de la voiture. « Avec la pluie, tout était glissant, et cela a été bien pénible de grimper. J’entendais non loin de nombreuses personnes me demander de sortir du véhicule, mais c’était compliqué. J’ai dû essayer plusieurs fois pour y parvenir, et cela m’a demandé des efforts considérables », explique le rescapé.
Parmi toutes les voix qu’il entendait, il y avait celle de Priyanka Bhusorah (voir encadré). Il n’a pu que sauter dans l’eau boueuse qui l’a emporté. Mais il a pu fort heureusement atteindre un grillage et rejoindre ceux qui avaient pu se mettre en hauteur sur le toit d’un des commerces dans la rue La Poudrière. Sauvé, il en ressort avec les chevilles endolories.
Bien qu’il n’ait pas cédé à la panique, cela a été une expérience traumatisante pour lui. « La peur était un luxe que je ne pouvais pas me permettre. J’ai fait de mon mieux pour garder mon sang-froid en essayant de me focaliser sur les moyens pour essayer de me tirer d’affaire », dit-il. C’est après coup, et en visionnant les diverses vidéos, dont une le montrant en train de sortir de sa voiture, qu’il mesure peu à peu l’ampleur du drame qui s’est déroulé ce jour-là.
Depuis, ce sont des sentiments mitigés qu’il éprouve : de la colère qu’une telle situation ait pu se produire, mais aussi de la reconnaissance envers tous ceux qui l’ont aidé et pris en charge par la suite. « Je remercie toutes les personnes qui ont été là pour moi, mais aussi Dieu. Je n’ai pas douté une seule seconde que je n’allais pas m’en sortir », affirme-t-il.
Coincé sur le toit du commerce où il a pu se réfugier avec les autres, Dustin Bhoyrul explique qu’il a passé de longues minutes là avant que des policiers ne viennent les aider à descendre. Après une brève déposition au poste de police, il est retourné à son lieu de travail, où ses collègues lui ont offert des vêtements de rechange et une boisson chaude. Ce qui lui a fait le plus grand bien, compte tenu de son état et de tout ce qu’il avait vécu.
Depuis, Dustin Bhoyrul confie avoir une autre perspective sur la vie, d’autant plus qu’il prend conscience qu’il revient de loin.
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