La ministre de l’éducation a affirmé, sur Radio Plus, que les collèges privés ne fermeront pas leurs portes une fois le ‘Nine-Year Schooling’ en vigueur. Ce qui n’a pas pour autant rassuré les responsables des établissements.
«Les collèges privés ne fermeront pas. » C’est l’assurance donnée par Leela Devi Dookun-Luchoomun, samedi, sur Radio Plus. Mais cette déclaration ne semble pas pour autant rassurer les responsables des collèges privés. Ils émettent des réserves quant à leur avenir après l’entrée en vigueur du Nine-Year Schooling.
Selon Basheer Taleb, président de la Fédération des managers des collèges privés, « la ministre a omis de mentionner que le nombre d’élèves admis en Std 1 est en baisse depuis plusieurs années. Elle a, elle-même, déclaré à l’Assemblée nationale qu’il faudra s’attendre à un excédent de 3 000 places dans les collèges régionaux pour la première année d’admission en Grade 7 (Form I), soit en janvier 2018. Ce sont des propos contradictoires. J’estime qu’il faut prendre le temps de méditer la question et de trouver une solution ».
Au niveau de l’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE), c’est aussi le flou. Roshan Bookhun souligne que les acteurs du secondaire privé sont « loin d’être rassurés » par les affirmations de la ministre. « Il n’y a pas de projection. Aucune étude n’a été faite pour nous rassurer sur la viabilité des collèges privés après la réforme. Le ministère aurait dû faire une étude afin de pouvoir quantifier le nombre d’admissions. Même si les collèges nationaux n’admettront plus d’élèves de Grades 7 à 9, rien ne nous confirme que les parents opteront pour les collèges privés au lieu des collèges d’État », lance le membre de l'Upsee.
Leela Devi Dookun-Luchoomun participait, samedi, à un face-à-face avec Steven Obeegadoo, président de la commission Éducation, dans l’émission Au Cœur de l’info sur Radio Plus. Le thème principal était la réforme éducative qui sera enclenchée l’an prochain. Depuis sa présentation, la Nine-Year Basic Continuous Education a soulevé des interrogations sur l’avenir des collèges privés dès qu’elle sera en vigueur.
Réduire le taux d’échec
La ministre de l’Éducation avait assuré qu’aucun collège privé ne fermerait ses portes. « Nous aurons toujours besoin des collèges privés. Il ne faut pas oublier que 12 collèges nationaux n'accueilleront plus le même nombre d’élèves. Ils seront transformés en académies et admettront des élèves uniquement à partir du Grade 10. Ces élèves seront orientés vers les collèges régionaux dirigés par l’État et aussi vers ceux du privé », a-t-elle expliqué. La ministre a ajouté que « la réforme éducative vise à réduire le taux d’échec ». Si l’on parvenait à atteindre cet objectif, il y aurait davantage d’élèves qui se dirigeraient vers les collèges régionaux.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !