Le ministère de la Santé a réalisé un sondage, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), sur un échantillon de 3 375 foyers à Maurice et à Rodrigues. Le rapport, rendu public le jeudi 5 mai, indique que 42,2 % des familles sondées ont révélé qu’au moins un des leurs souffre d’hypertension et de maladies associées.
Le rapport du ministère de la Santé, préparé avec la collaboration de l’Organisation mondiale de la santé, a été rendu public le jeudi 5 mai. Il résulte d’un sondage effectué auprès de 3 375 foyers à Maurice et à Rodrigues. Le document indique que 42,2 % des foyers interrogés ont révélé qu’ils ont au moins un de leurs membres qui souffrent d’hypertension et d’autres maladies associées. Il révèle aussi que 34,3 % des familles sondées ont des membres qui sont touchés par le diabète et d’autres complications liées.
Autre information contenue dans le rapport : les 15 compagnies d’assurance que compte Maurice ont engrangé Rs 1,51 milliard de la part de leurs assurés. Ce qui n’empêche toutefois pas les hôpitaux et des centres de santé publics d’être débordés. Ainsi, en 2014, ils ont été visités 4 468 324 fois par des patients. Les cinq hôpitaux ont admis 171 751 patients et pratiqué 31 745 interventions chirurgicales. Au Cardiac Centre, pas moins de 1 480 opérations ont été effectuées, alors que 22 831 patients y ont été auscultés. Les établissements de santé privés ont, eux, admis 227 954 personnes en 2014.
Par ailleurs, le document fait ressortir au’en 2014, les sondés ont dépensé Rs 10,81 milliards pour se faire soigner dans le privé, alors que l’Etat offre un service gratuit. Au cours de cette année-là, l’Etat avait dépensé Rs 9,21 milliards pour assurer le fonctionnement de l’ensemble du système de la santé publique. Ce chiffre inclut les frais des médicaments achetés pour les membres du public.
Cependant, il convient de noter que la très vaste majorité des sondés (72,8 %) se tourne vers les services publics, alors que 27,2 %, soit près d’une personne sur trois, opte pour le privé pour se faire soigner. Le document indique aussi que bon nombre de personnes optent d’abord pour des soins gratuits avant de se tourner vers le privé. Par ailleurs, pour se faire ausulter par un médecin ou un spécialiste du privé, les Mauriciens ont payé Rs 1,21 milliard.
De leur côté, les pharmacies ont engrangé Rs 2,93 milliards, alors que Rs 2,19 milliards sont parties vers les hôpitaux pour des soins. Le document souligne également que 12 765 personnes sont employées pour soigner les Mauriciens, dont 2 429 médecins. En revanche, il n’y a que 27 pharmaciens exerçant dans le public, tandis qu’il y en a 494 dans le privé. De plus, le secteur privé regroupe 17 cliniques et 324 pharmacies. Et il emploie pas moins de 2 000 personnes, dont 1 352 médecins et 308 dentistes.
Le document contient aussi des chiffres pour l’année 2015. Ils indiquent que de janvier à juillet, les Mauriciens ont dépensé Rs 495 millions pour s’acheter des médicaments, qu’ils ont payé Rs 301 millions pour des consultations chez des médecins, Rs 213 millions aux assurances et Rs 110 millions pour s’acheter des lunettes ou des lentilles de contact.
Lancement de l’étude sur les dépenses de santé: Gayan exhorte les Mauriciens à prendre leur santé en main
Les Mauriciens ont dépensé plus pour leur santé que le budget de l’État pour ce secteur. C’est ce que révèle le 2015 Survey report on household out-of-pocket expenditure on health. Ce qui s’apparente à un désaveu du service public. Rs 10,8 millards. C’est ce que les Mauriciens ont dépensé pour divers soins dans le service privé de santé, alors que le budget de la Santé s’élevait à Rs 9,72 milliards pour l’année financière en cours. Le rapport indique que 3,6 % des ménages ont encouru des dépenses catastrophiques imputées à la qualité des soins dans les établissements publics de santé. Le ministre Anil Gayan assure, lui, que les services de Santé sont performants, ce qui expliquerait l’allongement de l’espérance de vie. Il l’a déclaré jeudi à la présentation du rapport et à l’ouverture d’un atelier de travail sur l’Universal coverage and national health account. Néanmoins, en 2015, plus d’un quart de la population (27,2 %) a sollicité des soins dans le privé, alors que 72,8 % font confiance au service public. Selon l’officier en charge de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) Nundoochan, Maurice a de nombreux défis à relever, dont l’amélioration du service tout en déboursant moins et en fixant les priorités. Le ministre Gayan estime que Maurice, entre autres avec le diabète et l’hypertension, fait face à un gros problème de maladies non transmissibles. Il souhaite donc que chacun prenne davantage soin de sa santé et adopte un style de vie plus sain en pratiquant régulièrement des exercices physiques et en évitant les boissons gazeuses, etc.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !