À trois jours de l’échéance pour le début des travaux du projet d’hôtel Sheraton, un 5-étoiles, à St-Felix, Clear Ocean Hotel and Resorts Ltd, le promoteur , sert une mise en demeure au ministère du Logement et des Terres. Selon le promoteur, il ne pourra honorer l’échéance du 30 juin pour démarrer les travaux. Un retard que Rocky Boodhoo, le directeur local de Clear Ocean Hotel, impute au ministère qui n’a pas délivré le Planning Clearance.
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Le but derrière cette action est de mettre le ministère devant ses responsabilités, soutient Rocky Boodhoo. « Nous attendons ce Planning Clearance depuis 2017. C’est un document qui est obligatoire afin d’obtenir le Building Permit des autorités locales pour démarrer les travaux. Nous imputons ce retard au ministère », affirme le directeur de Clear Ocean Hotel and Resorts Ltd. Entre-temps, affirme le directeur : « Nos dépenses ne cessent d’augmenter, le service de sécurité et la location nous reviennent à presque Rs 250 000 par mois, les investisseurs veulent voir le début des travaux avant d’injecter de nouveau des fonds dans le projet, nous faisons de grosses pertes avec le retard encouru. »
Le directeur local de Clear Ocean Hotel balaie d’un revers de main les allégations concernant la crédibilité financière de la compagnie, des allégations émanant des contestataires de ce projet. « Nous avons les fonds nécessaires pour aller de l’avant avec ce projet de 12 milliards de roupies, nous avons également investi 150 millions de roupies dans le projet », explique Rocky Boodhoo. Il prend à témoin le Certificate of Current Standing, délivré par le Registrar of Compagnies daté du 24 juin 2019, notamment que « The company has paid all fees due and payable, is not in receivership or administration, and the Registrar has not initiated any proceedings to remove the company from the register ».
Interrogé sur les loyers impayés s’élevant à Rs 20 139 280, Rocky Boodhoo explique qu’ils ont déjà payé une partie de ce montant. « Toutefois, nous ne faisons que des pertes avec ce projet. Les investisseurs attendent que le chantier démarre avant d’injecter les fonds. Nous ne pouvons continuer à payer pour une location si nous n’avons aucun revenu », insiste le directeur de Clear Ocean Hotels and Resorts.
Rocky Boodhoo ne comprend pas pourquoi le ministère tarde autant avec le planning clearance. « Notre EIA est valable, ils ont demandé qu’on recule le projet de 30 mètres supplémentaire du High-Water Mark, le ministère a également demandé de laisser l’accès à la plage, libre au public. Nous avons accepté toutes ces demandes », déplore Rocky Boodhoo.
Interrogé sur la possibilité que le bail de 60 ans accordé à sa compagnie soit annulé, Rocky Boodhoo n’a pas souhaité s’exprimer. « Il y aura des recours légaux si le bail est résilié », affirme-t-il.
Le ministre du Logement et des Terres, Mahen Jhugroo a été interrogé par rapport à la situation délicate concernant ce projet. Il a été sans équivoque. « Je ne peux rien vous dire, ils (Clear Ocean Resort and Hotels Ltd) nous ont servi une mise en demeure », affirme le ministre. Selon une source au ministère du Logement et des Terres, il faudra attendre la date du 30 juin afin de savoir exactement ce qui découlera de cette situation.
AKNL persiste et signe
Le groupe écologiste réclame l’annulation du bail au promoteur de l’hôtel à Pomponette. Les membres d’Aret Kokin Nou Laplaz (AKNL) demandent au ministre du Logement et des Terres, d’annuler le bail accordé aux promoteurs de Clear Ocean Hotel and Resorts Ltd. Selon AKNL, le promoteur détiendrait un Environmental Impact Assesment Licence non valable, car son EIA Licence est celui du premier projet douteux.
C’est pour cette raison que AKNL s’est rendu au ministère du Logement et des Terres, à Ébène, le mardi 25 juin pour y déposer une correspondance. Cette lettre adressée au ministre de tutelle, Mahen Jhugroo, avec copie à l’Attorney General, Maneesh Gobin, a pour objectif de demander au ministre concerné de suivre les procédures pour non respect du Lease Agreement.
AKNL demande également à ce que le ministre enclenche les actions pour « reproclamer » la plage de Pomponette « Plage publique » et de révéler la nature de l’allocation du bail en 2006 par l’ancien gouvernement à la compagnie Midas Acropolis.
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