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Produit de base : la STC contacte des fournisseurs de riz au Pakistan, au Vietnam et en Thaïlande 

De nouvelles cargaisons sont attendues le mois prochain.

L’Inde, premier pays exportateur de riz au monde, a interdit l’exportation de riz blanc non basmati, plus connu comme le « riz ration » à Maurice. La State Trading Corporation (STC) se lance déjà à la recherche de nouvelles sources d’approvisionnement. 

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Le gouvernement indien n’en est pas à son coup d’essai. En septembre dernier, après la sécheresse dans ses régions productrices, l’Inde avait déjà interdit l’exportation de brisures de riz et imposé une taxe de 20 % sur celles de qualité supérieure. Cette fois-ci,  à la suite des pluies de la mousson qui ont endommagé les cultures, le gouvernement indien a banni complètement l’exportation du riz non basmati.  Une interdiction qui aura certainement un impact sur Maurice qui s’approvisionne en « riz ration » principalement de l’Inde. « Suite à la suspension de l’Inde, nous n’avons pas tardé à travailler sur d’éventuels nouveaux contrats. D’ailleurs, nous avons déjà établi des contacts avec de nouveaux fournisseurs dans d’autres pays », annonce une source de la STC.  Les pays concernés, dit l’intervenant, sont notamment le Pakistan, le Vietnam et la Thaïlande. « Nous importons déjà du Pakistan. Mais pour le Vietnam et la Thaïlande, ce sera du nouveau », avance-t-il, en précisant que, dans le passé, la STC avait déjà importé du riz « long grain » de ces deux pays. 

Stock adéquat jusqu’à mi-septembre 

La STC dispose actuellement des stocks de « riz ration » pouvant répondre au besoin de la population  jusqu’à la mi-septembre. « Une cargaison de 980 tonnes métriques de riz est arrivée au pays ce vendredi 28 juillet  et trois autres bateaux sont attendus au mois d’août. Parmi, il faut compter une cargaison en provenance du Pakistan », explique la source de la STC, qui rassure la population qu’il n’y a pas de pénurie sur le marché. « Après l’annonce de l’Inde, certains distributeurs et revendeurs ont imposé un contrôle sur la distribution et la vente, ce qui a causé une pénurie artificielle », fait ressortir l’intervenant. Cependant, il assure qu’avec l’arrivée de nouvelles cargaisons le mois prochain, il n’y aura aucun contrôle sur la livraison ainsi que sur la vente.

Les associations des consommateurs se réjouissent de la décision de la STC de se tourner vers de nouvelles sources d’approvisionnement. Le secrétaire général de l’Association des consommateurs de l’île Maurice (Acim), Jayen Chellum, affirme que l’Inde et le Pakistan sont déjà connus comme de gros producteurs du riz. « Mais d’autres pays sud-est asiatique comme le Vietnam et la  Thaïlande sont également des fournisseurs importants », dit-il.

Suttyhudeo Tengur, président de l’Association pour la protection de l’environnement et des consommateurs (Apec), abonde dans le même sens. «   On ne peut pas se dépendre uniquement d’ un ou deux pays pour approvisionner », dit-il.

En chiffres 

Depuis 2006, le prix du riz ration n’a pas connu de changement. Le prix fixé par le gouvernement 

  • 25 kg: Rs 270
  • 2,5 kg: Rs 28

24 000 tonnes : C’est le volume en moyenne qu’importe la STC chaque année 

6 000 tonnes : C’est le volume destiné pour Rodrigues 

Les grandes surfaces en attente de nouveaux stocks 

Depuis plus d’une semaine, il n’y a plus de « riz ration » dans les supérettes de Masters Express. C’est ce que déplore le secrétaire général, Uttam Sumaroo. « Nous ne recevons plus de livraison. Mais nous avons compris que les commandes seraient bientôt là », affirme-t-il. Un avis que partage Yusuf Sambon, directeur des hypermarchés Lolo. « J’ai appris de nos distributeurs que de nouveaux stocks seront distribués à partir du 2 août. On espère avoir la quantité  nécessaire pour pouvoir répondre au besoin de nos clients », fait-il ressortir. Ce dernier affirme qu’il y avait un « panic buying » de « riz ration » pendant un certain moment, car les consommateurs craignaient une pénurie. « Si certains clients ont acheté pour leur propre consommation, d’autres ont acheté pour leurs animaux », dit-il. L’attente se fait également ressentir chez Intermart. « Nous ne disposons pas de stock dans notre magasin à Grand-Baie pour le moment », dit le COO, Abthar Dhurrun. 

Incontournable pour certains consommateurs 

Suttyhudeo Tengur, président de l’Apec, affirme qu’il y a un certain nombre de personnes qui consomment toujours le « riz ration ». « On parle notamment des travailleurs engagés dans des métiers très physiques. Par exemple, les maçons et les laboureurs sont nombreux à en consommer », explique-t-il.  

Pour ces travailleurs, dit le président de l’Apec, il n’y a pas de substitut. « La STC doit s’assurer qu’il n’y ait pas de pénurie sur le marché. Si l’Inde a mis un frein à l’exportation, Maurice doit trouver d’autres sources d’approvisionnement pour répondre aux besoins de cette clientèle particulière », appuie-t-il. 

Un avis que partage Jayen Chellum. « Maurice doit avoir une stratégie qui permettra de varier nos sources d’approvisionnement et assurer une fourniture adéquate en produits alimentaires », dit-il. Selon lui,  le « riz ration » est très prisé par les consommateurs au bas de l’échelle en raison de son prix. En effet, il affirme que le « long grain » qu’importe la STC est raffiné par rapport au riz importé dans le passé. « Même si la plupart des Mauriciens consomment du riz basmati, la demande pour le riz ration auprès d’une certaine catégorie de la population ne peut être ignorée », soutient-il. 

 

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