Le président de la Jummah Mosque, Nissar Ramtoola, s’exprime sur la polémique entourant les propos du ministre du Tourisme, Anil Gayan, sur le « honor killing ».
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Plusieurs chefs religieux ont rencontré le Premier ministre, lundi matin, au bâtiment du Trésor. Au menu des discussions, les «propos controversés d’Anil Gayan» et les «graffitis gravés sur des mosquées» depuis ces dernières semaines. Les personnes religieuses présentes lors de cette rencontre aux côtés du chef du gouvernement étaient : le maulana Kazi, le maulana Haroon, l’imam Keenoo, Shameem Seegoolam, Zubeid Kurmally et Nissar Ramtoola.
Ils ont tous réclamé que «des actions concrètes soient prises contre le ministre du Tourisme». «Bannes feedback qui nou ena depi plisier mosquee, se ki mizilman en général ine blessé et bien peiné par sa vidéo la», déclare Nissar Ramtoola.
Le président de la Jummah Mosque affirme avoir personnellement demandé à Pravind Jugnauth de «visionner l’intégralité de la vidéo et d’écouter les propos d’Anil Gayan et de prendre les décisions nécessaires qui s’imposent de la même façon que dans le passé, dans des situations similaires, il était intervenu pour calmer la situation».
Nissar Ramtoola a tenu aussi à réitérer un appel au calme durant le mois du Ramadan. Il demande à la communauté musulmane de l’île de laisser les autorités compétentes assumer leurs responsabilités et de mener à bien leur enquête.
Pour rappel, une vidéo filmée en 2016 circule depuis la semaine dernière sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo montage selon le ministre Anil Gayan, on le voit en train de faire des commentaires sur le «honor killing», soit les crimes d’honneur. Il a pris en exemple le Pakistan pour dénoncer cette pratique.
Le ministre du Tourisme, dans une déclaration à Radio Plus, vendredi dernier, a expliqué qu'il s'exprimait dans le cadre d'un débat se rapportant «au sexe, à la religion et au rôle de la femme» ce jour-là et que «ce n’était pas mon intention de blesser une quelconque communauté par mes propos».
Anil Gayan a également porté plainte, lundi matin 27 mai, à la Cyber Crime Unit de la police au sujet de «posts» insultants, «abusifs» et de «menaces de mort» portées à son encontre, dans le sillage de la polémique autour de ces propos qu'il a tenus en 2016.
Concernant les graffitis inscrits sur des mosquées, Nissar Ramtoola rappelle que Pravind Jugnauth leur a donné l’assurance que les services de police ont mis en place «toute la logistique requise pour sévir contre les auteurs de ces actes».
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