Actualités

Permis de séjour expirés : 200 étrangers dans le collimateur des services de l’Immigration

Les services de l’Immigration sont sur les traces d’au moins 200 étrangers en situation irrégulière à Maurice. Ils proviendraient majoritairement d’Asie. Mercredi, les éléments du PIO ont procédé à l’arrestation de 40 étrangers, dont le permis de séjour avait expiré depuis au moins une année.

Publicité

Selon l’ASP Narendrakumar Boodhram, le responsable du Passport and Immigration Office (PIO), le nombre d’étrangers séjournant illégalement dans l’île est d’au moins 200. La plupart d’entre eux, poursuit notre interlocuteur, seraient des étudiants et des touristes, dont le visa ou le permis de résidence a expiré. L’ASP Boodhram précise toutefois que « les données informatisées du PIO sont en mesure de retracer l’identité de ceux qui séjournent illégalement dans le pays ».

L’ASP Boodhram soutient que les étrangers résidant illégalement à Maurice sont principalement issus du Bangladesh, d’Inde et du Pakistan. Cependant, il souligne que des Européens et des Africains utilisent un visa touriste pour résider pendant un long séjour sur le sol Mauricien.

Surexploitation

Le sergent Roveendradev Jayeprokash, qui est le responsable de la tracking team au PIO, n’écarte pas la possibilité que « Maurice soit devenu un haut lieu de surexploitation de la main-d’œuvre étrangère ». Ce n’est plus un secret pour personne que bon nombre d’étrangers travaillent à Maurice avec un visa de touriste. « Le comble, c’est qu’une fois le visa expiré, ils continuent de travailler à Maurice », déclare le responsable du tracking team.

Le sergent Jayeprokash explique que selon la loi, un visa de séjour pour touriste s’étend jusqu’à six mois et un permis de résidence dure entre un an et trois ans dépendant du contrat d’embauche. Et d’ajouter : « Passé ce lapse de temps, l’étranger devient un hors-la-loi. Il sera arrêté par les services de l’Immigration, traduit en Cour sous une charge d’Illegal Stay et par la suite déporté vers son pays d’origine avant d’être reconnu persona non grata (Ndlr : personne non désirée) par le gouvernement ».

Une quinzaine d’étrangers se voient refuser l’accès au pays lorsqu’ils se retrouvent aux points d’entrée du port et de l’aéroport. Le sergent ajoute que ce sont les Africains qui se font souvent intercepter par les autorités.

40 étrangers arrêtés mercredi

La dernière opération crack-down menée par les éléments du Passport and Immigration Office remonte aux petites heures de mercredi matin. Les policiers ont fait diverses descentes dans des dortoirs et autres maisons qui font office de dortoirs, et ont mis la main sur 40 étrangers qui séjournaient illégalement dans le pays.

L’opération s’est déroulée dans les régions de Pailles, Ébène, Quatre-Bornes, Palma et Bonne-Terre. Le visa de séjour de ces 40 étrangers a expiré depuis des mois. Ils ont été arrêtés et sont maintenus en cellule aux centres de détention de Moka et du Chaland, Mahébourg, respectivement.

Ces clandestins seront traduits devant la justice et seront déportés dans les jours à venir. Ils sont dix Bangladais, quatre Ghanéens (dont trois femmes), huit Népalais et 18 Indiens.
En décembre 2016 dernière, 27 étrangers ont été interpellés, dont la plupart étaient d’origine africaine lors d’une descente des éléments du PIO.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !