Outrage à un policier : le bénéfice du doute accordé à Ravi Rutnah 

Le tribunal de Rose-Hill a rendu son verdict le vendredi 2 août 2019. Il accorde le bénéfice du doute à Satyaprakashsing Rutnah, aussi connu comme Ravi Rutnah, dans le procès intenté à ce dernier pour outrage à un policier. Le député était poursuivi pour avoir lancé des injures au constable qui était affecté au poste de police de Rose-Hill. L’incident se serait produit dans l’enceinte du tribunal de Rose-Hill le 13 mars 2013. Ravi Rutnah avait plaidé non coupable. Il était défendu par Me Dick Ng Sui Wa. 

Le policier a affirmé que ce jour-là, il avait été mandaté pour escorter devant le tribunal de Rose-Hill deux frères arrêtés pour vol. Le constable a déclaré qu’il était alors affecté à la Criminal Investigation Division (CID) de Quatre-Bornes. Il a toutefois souligné qu’il n’avait pas enquêté dans cette affaire de vol. 

« Traumatisé »

Il a raconté que le 13 mars 2013, en cour, Ravi Rutnah avait demandé à parler à ses clients. L’officier a dit lui avoir répondu qu’il pouvait le faire mais uniquement en sa présence. L’avocat, selon le constable, s’est fâché avant de lui lancer des injures. Il dit avoir été « traumatisé » par les paroles de Ravi Rutnah. 

Lors du procès, l’avocat a confirmé que ses services avaient été retenus par les deux frères arrêtés pour vol et aussi par la mère de ces derniers qui, selon ses dires, s’était plainte de brutalité policière. Ravi Rutnah a soutenu leur avoir dit qu’il remuerait ciel et terre pour connaître la vérité. 

Il a toutefois nié avoir insulté le policier. Ravi Rutnah a précisé que ce jour-là, il était en compagnie de cinq autres avocats venus prêter main forte à titre bénévole à la famille de ses clients. Parmi, il y avait Me Sanjeev Teeluckdharry. Celui-ci a d’ailleurs corroboré la version de Me Ravi Rutnah. 

La magistrate Damini Dhooky a statué que les deux versions semblent plausibles. D’où sa décision d’accorder le bénéfice du doute à Ravi Rutnah. Sollicité pour une réaction à l’issue de son procès, il n’a pas souhaité faire de commentaires.