Détecter la présence potentielle d’Organismes génétiquement modifiés dans les produits que nous consommons. C’est dans cette optique que le ministère de l’Agro-industrie chapeaute de nouvelles législations. À cet effet, un laboratoire spécial verra le jour.
Afin d’exercer un contrôle plus rigoureux sur les produits alimentaires qui contiendraient des Organismes génétiquement modifiés (OGM). Tel est l’objectif du Mahen Seeruttun, ministre de l’Agro-industrie.
« Il y a certains produits que nous importons, comme le maïs, qui contient des OGM et que nous pouvons tolérer à un certain seuil, mais par rapport à d’autres produits, notamment les semences, nous ne voulons prendre aucun risque. Il faut aussi que ces denrées donnent satisfaction concernant les critères de qualité et qu’ils ne soient pas néfastes à la fois pour notre santé, l’environnement et les animaux », soutient Mahen Seeruttun.
Ainsi, la Genetically Modified Organism (GMO) Act de 2004 sera bientôt amendée. C’est ce qu’a déclaré au Défi Plus le ministre de l’Agro-industrie. « Nous avons déjà une GMO Act (2004) qui, selon mes renseignements, n’a pas été promulguée dans son ensemble. Récemment, le National Biosafety Committee s’est penché sur cette loi et a proposé certains amendements, afin de la réactualiser. Une fois ce travail terminé, nous allons proposer ces amendements au parlement. »
Parallèlement, le Food Technology Laboratory (FTL), tombant sous la tutelle du ministère de l’Agro-industrie, s’apprête à accueillir une nouvelle unité qui s’adonnera au GMO testing, afin de détecter toute trace d’OGM dans les produits que nous importons. « Le FTL est appelé à jouer un rôle important dans le cadre de cet exercice. Nous leur fournissons tous les équipements nécessaires, afin de détecter la présence d’OGM, surtout dans les produits alimentaires. Nous devons tout savoir sur les produits que nous importons, avant qu’ils ne soient disponibles sur le marché et nous devons aussi connaître leurs effets sur la santé, avant qu’ils n’atterrissent dans nos assiettes. Sans compter que tout le monde, qui consomme ces produits alimentaires, doit être averti de la présence d’OGM dans ces denrées », fait valoir le ministre.
Cette nouvelle unité au FTL sera opérationnelle à partir de cette année. Elle sera uniquement dédiée aux tests sur des produits génétiquement modifiés. C’est ce que nous a déclaré Rehana Kureemun, Principal Scientific Officer au FTL. « Ne pouvant réduire de manière sévère notre dépendance sur les produits comestibles importés, l’objectif de ce laboratoire sera de détecter le degré de modification génétique d’un produit alimentaire car de nombreux produits que nous importons — tels le blé, la farine, le soja, le maïs — proviennent de pays comme le Brésil, les États-Unis ou encore l’Afrique du Sud, où les OGM sont tolérés, contrairement à des pays européens. »
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Qu’est-ce qu’un OGM ?
Un OGM est un organisme génétiquement modifié, c’est-à-dire qu’il a subi une modification de son patrimoine génétique par l’homme dans le but de lui conférer de nouvelles propriétés. On change les caractéristiques génétiques par ajout, suppression ou remplacement d’au moins un gène. Ainsi, un organisme transgénique est un corps qui n’existe pas en tant que tel dans la nature, c’est un organisme totalement artificiel. Les OGM sont utilisés dans les secteurs de l’industrie, de la médecine, de l’agriculture et de l’agro-alimentaire.Évolution des surfaces de cultures
Parmi les 28 pays ayant cultivé des OGM en 2015, 20 étaient en développement et seulement 8 étaient des pays industrialisés. Chacun des 10 premiers pays, dont huit sont en développement, a augmenté sa surface de production de plus d’un million d’hectares. Les agriculteurs de l’Amérique latine, de l’Asie et d’Afrique ont collectivement cultivé 97 millions d’hectares, soit 54 % du total.Principaux pays producteurs
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"18024","attributes":{"class":"media-image alignleft size-full wp-image-30670","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"470","height":"346","alt":"OGM"}}]]En 2014, les superficies mondiales de cultures OGM ont continué à augmenter. 18 millions de fermiers de 28 pays ont planté plus de 181 millions d’hectares en 2014, au lieu de 175 millions dans 27 pays en 2013. Cependant, 98 % de la superficie mondiale cultivée en OGM (181,5 millions d’hectares) se retrouve dans seulement dix pays : États-Unis (40,3 %), le Brésil (23,3 %), l’Argentine (13,4 %), l’Inde (6,4 %), le Canada (6,4 %), la Chine (2,1 %), le Paraguay (2,1 %), le Pakistan (1,6 %), l’Afrique du Sud (1,5 %) et l’Uruguay (0,9 %). Les autres hectares de plantes transgéniques ont été cultivés par les 18 pays suivants (en ordre décroissant de superficie) : Bolivie, Philippines, Australie, Burkina Faso, Birmanie, Mexique, Espagne, Colombie, Soudan, Honduras, Chili, Portugal, Cuba, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Costa Rica et Bangladesh. [row custom_class=""][/row]Avantages et désavantages
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"18025","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-30671","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"OGM"}}]] Les OGM présenteraient à la fois des avantages et des désavantages, que ce soit pour l’homme, l’environnement et les animaux, selon la Food & Agriculture Organisation.
Pour
Avantages potentiels pour la productivité agricole
- Meilleure résistance au stress.
- Des aliments de base plus nutritifs.
- Des animaux de ferme plus productifs.
- Davantage de nourriture sur moins de terres.
- Les OGM pourraient réduire l’impact sur l’environnement de la production vivrière et de l’industrie.
- Remise en état des terres endommagées ou moins fertiles.
- Régénération biologique.
- Durée de conservation plus longue.
- Biocarburants.
- Étude des maladies grâce à la technique des empreintes génétiques.
- Vaccins et médicaments.
- Identification des gènes allergènes.
Contre
Effets négatifs potentiels sur l’environnement
- Les gènes peuvent atterrir dans des endroits inattendus.
- Les gènes peuvent muter avec des effets nocifs.
- Les gènes ‘dormants’ pourraient être accidentellement activés et les gènes actifs désactivés.
- Interaction avec les variétés sauvages et indigènes.
- Impact sur les oiseaux, les insectes et les organismes du sol.
- Transfert de gènes allergéniques.
- Mélange de produits génétiquement modifiés dans la chaîne alimentaire.
- Transfert de la résistance aux antibiotiques.
- Perte d’accès des agriculteurs au matériel végétal.
- Les droits de propriété intellectuelle pourraient ralentir la recherche.
- Impact des technologies ‘terminator’.
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