À New York: Quand SAJ veut séduire les Américains

C’est un véritable plaidoyer en faveur de Maurice auquel s’est livré sir Anerood Jugnauth dans un discours a l’U.S. Institutional Investor Roadshow, mercredi, en marge du sommet mondial des Nations-Unies, à New York. Le but était bien de séduire les investisseurs américains. Et, pour y parvenir, il a joué sur deux plans. Premièrement, SAJ a expliqué que Maurice est idéale pour être utilisée comme point de passage vers l’Afrique, grâce notamment à des avantages fiscaux et que des opportunités d’investissements à Maurice même se présentent notamment avec les « smart cities » et le développement de l’économie bleue. « Le 21e siècle est perçu à raison comme étant celui de l’Afrique », fait remarquer SAJ. Le train du développement roule à pleine vapeur sur le continent. « Alors que des pays industrialisés font face à un ralentissement de leur croissance, le Produit Intérieur Brut (PIB) des pays africains est estimé à plus de 6%. » Le Premier ministre se repose sur les prévisions de la Banque africaine de développement qui projette que, d’ici à 2050, la part de l’Afrique triplera au niveau du PIB global, permettant ainsi à 1,4 milliard d’Africains de rejoindre la classe moyenne. « Ceci créera de multiples opportunités aux investisseurs. » Dans ce contexte, Maurice est le cadre parfait pour « sécuriser vos investissements en Afrique et vous assure que les retours sur investissements sera rapatrié librement et en toute sécurité vers vous. » Car, précise SAJ, Maurice est une place sûre et stable. D’ailleurs, même s’il n’y a que 1,3 million d’habitants, le pays « a émergé comme un centre financier international de réputation et d’excellence, bâti sur un système bien régulé, solide et transparent. » La stabilité économique, politique et sociale est un autre avantage. À cela, il faut ajouter que le pays a signé 43 accords de non-double imposition, a une ‘corporate tax’ très basse et propose des avantages fiscaux attractifs pour encourager la croissance du business. Parmi ces avantages, des dividendes non taxés, pas de ‘capital gains tax’. Puis, les entreprises basées à Maurice ont un accès préférentiel vers le marché africain, car le pays est membre de toutes les organisations régionales africaines. « Cela donne accès à 400 millions de consommateurs, créant un marché régional valant 350 millions de dollars américains. Ce gouvernement s’est aussi engagé à créer un environnement pro-business  pour que les entreprises puissent travailler en toute quiétude en évitant des tracasseries administratives au niveau des institutions gouvernementales », a-t-il dit. « Nous œuvrons pour devenir un des endroits les plus faciles pour faire du business dans le monde et, pour les sept dernières années, la Banque mondiale nous a classés comme le pays africain où il est le plus facile de faire du business. Nous essayons aussi d’être une économie ouverte où il y a très peu d’obstacles et où le tarif zéro prévaut sur la majorité de ses importations», a déclaré SAJ. Le chef du gouvernement vante la transparence et la bonne gouvernance mauricienne et la vie paisible sous les cocotiers. Aux yeux de SAJ, la création de “smart cities” et l’économie océanique, entre autres, sont aussi des exemples qui pourraient intéresser des investisseurs américains.